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Le trésor de Vignacourt Les trésors de Marquette

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Le trésor de Luz-Saint-Sauveur Le trésor de Pannecé u Retour Infonumis
Le trésor de Laniscat Le trésor de Langres  
Le trésor de Fives (Nord) Le trésor de
l'Isle-Jourdain (Gers)
 
Le trésor d'Arpajon (Essonne) Le trésor de Fullinsdorf  
     

 

 


28.800€ frais compris. Vue partielle, avant nettoyage, du trésor comprenant 1.526 deniers et demi-deniers

 

 

Les trésors, par essence, sont rares. Celui découvert à Vignacourt était préempté 24.000€ par le musée d'Amiens. Il a été découvert le dimanche 24 mars 2002 par un chasseur venu en lisière de forêt relever un piquet de piège à renard. Sa bêche heurte une poterie qui aussitôt, se fracture, libérant deux amas métalliques vert-de-gris. Le propriétaire du terrain confie l'ensemble, comptant 1526 monnaies, à la DRAC d’Amiens qui va ensuite le transmettre à Bruno Fourcray archéologue. Ce dernier va assurer, avec M. Bompaire, l'inventaire et l’étude du trésor, qui va faire l'objet d'une publication scientifique. Sa composition – principalement des deniers d'argent accompagnés de 253 demi-deniers et de 32 oboles – est exceptionnelle car elle comprend, explique Bruno Fourcray, «deux ensembles monétaires contemporains, provenant d'univers économiques étanches de ce dernier quart du XIe siècle l'Orléanais et l’Amiénois».

 

 

Il pourrait donc s'agir de deux encaisses - chacune isolée dans une étoffe différente - d'un marchand commerçant dans les deux cités, obligé de les abandonner pour une raison inconnue. Ce trésor possède en outre l'immense intérêt de comprendre pas moins de 220 monnaies inédites, notamment 146 deniers et 69 demi-deniers de Philippe 1er (1060-1108) frappés à Montreuil-sur-Mer. Notons qu'au Moyen Âge on avait l'esprit pratique et sans scrupule, les demi-deniers étant tout simplement des deniers coupés en deux. Enfin, le trésor était vendu avec les fragments de la poterie qui, durant un peu plus de dix siècles, l'a protégé des convoitises.

Vendredi 5 octobre, salle Rossini.
Fraysse & Associés SW. M. Weil.

 La gazette de l'Hôtel Drouot. 12 octobre 2007 - N° 35

 

 Composition de cet exceptionnel trésor de deniers du XIe siècle.

Type monétaire

Nombre

Type monétaire

Nombre

Hugues Capet et le comte Hervé Denier de Beauvais
Duplessy 1

1

Bordeaux ?

1/2 deniers inédits

4

Robert II et Adalbéron
Deniers de Laon
Duplessy 8

2

Nevers

Denier, type immobilisé

Cf. PA 2110

1

Henri 1er
1/2 denier de Senlis
Duplessy 20 var.

1

Indéterminés

Deniers inédits avec pour légende un hexagramme

6

Henri Ier
1/2 denier de Montreuil
Duplessy - inédit

1

Amiens

Denier du comté. Type ancien indéterminé

 

1

Philippe Ier
Denier de Paris 6e type
Duplessy 64

1

Amiens

Deniers du comté au monogramme

PA 6388

2

Philippe 1er

Denier de Senlis

Duplessy - inédit

1

Amiens

Deniers du comté au type PAX CIVIBUS TVIS

PA 6402/6407

14

Philippe Ier
Deniers MVSILI CASTRVM
Duplessy - inédit

146

Amiens

Deniers du comté au type PAX AMBIANENSIS

PA 6402/6407

213

Philippe Ier
1/2 deniers MVSILI CASTRVM
Duplessy - inédit

69

Amiens

Oboles du comté au type PAX AMBIANENSIS

PA 6402/6407

32

Philippe Ier
Denier de Montreuil
Duplessy 49

1

Saint-Quentin

Denier

PA 6685

1

Orléans

Deniers anonymes

Cf.: PA 76

819

Comté de Lens

Denier

Caron 689

1

Orléans

1/2 deniers anonymes

Cf. PA 76

178

Arras?

Denier

1

Thibault Ier

Denier de Troyes

PA 5943

1

Indéterminé

1/2 denier

1

Provins et Sens

Denier Cf.: PA 5967

1

TOTAL

1526

 

 LE TRÉSOR DE LUZ-SAINT-SAUVEUR

          La municipalité avait acquis en 2003 l'une des plus belles propriétés de la ville, la maison Poque, vendue par les Œuvres hospitalières françaises de l'ordre de Malte, dans le but de faire rénover la maison pour y installer divers services commerciaux. Au cours des travaux le 31 juillet, les ouvriers découvrent une boîte en fer, sous le plancher de la bibliothèque, qui contient. .. 883 pièces en or italiennes, françaises et même du Vatican du XIX' siècle en bon état, enveloppées dans du papier.
           Les ouvriers en avisent le maire de la commune propriétaire des lieux, laquelle fait expertiser le trésor par un numismate d'Auch qui l'évalue à plus de 84 000 euros. Ce dernier s'est chargé de la transaction et comme la loi le prévoit en pareil cas, les quatre ouvriers et la commune se sont partagé le fruit de la vente à part égale.

 

          Le trésor contenait 36 monnaies différentes en or du XIX' siècle appartenant pour la plupart à l'Union latine (ancêtre du système monétaire européen), françaises (du 1er Empire à la IIIe  République en passant par Louis XVIII, Charles X, Louis-Philippe, Louis Napoléon Bonaparte, Napoléon III), italiennes (les rois Charles-Albert, Victor-Emmanuel II et Umberto 1er ), belges (Léopold l et II), autrichiennes (l'empereur François-Joseph) et même du Vatican (Pie IX). Leur bon état prouve que ces pièces ont peu circulé et ont été rapidement thésaurisées.
          Á Luz-Saint-Sauveur, la découverte de ce trésor, dont la provenance n'a pas été élucidée, est sujette à tous les fantasmes. Ainsi donc, le trésor découvert dans la riche demeure où avait séjourné l'empereur Napoléon III était ­conforme à la légende qui se perpétuait depuis près de deux siècles. Ou bien était-ce un trésor de famille caché, puis oublié?
           Le trésor de la Maison Poque est bien réel mais n'a pas livré son secret.

                    Numismatique et Change. N° 388. Décembre 2007

 
 

17 décembre (2007) - SAINT-BRIEUC (AFP) - Une équipe d'archéologues a mis au jour un "trésor" gaulois de 545  pièces de monnaie lors de fouilles d'une exploitation agricole de l'âge du Fer dans les Côtes d'Armor.

   

         
 Le "trésor de Laniscat", commune du centre de la Bretagne, a été révélé lors d'un chantier de fou
illes ouvert avant la mise à quatre voies d'une route nationale et mené par des chercheurs de l'Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap).

          Les 545 pièces d'électrum (alliage d'or et d'argent) ont été déterrées par 20 à 25 cm de profondeur sur 200 m² sur le terrain de cette ferme habitée à partir du IIIe siècle avant Jésus Christ et jusqu'au premier siècle de notre ère.
         "Ces statères ont été frappés par le pouvoir osisme, un peuple localisé à l'ouest de la Bretagne qui est apparu au IV ou IIIe siècle avant JC", a expliqué Yves Menez, de la direction scientifique et technique de l'Inrap, au cours d'une conférence de presse. "Le trésor a été enfoui peu ou prou au moment de la guerre des Gaules", durant les années 75-50 avant notre ère.
         Ces monnaies sont le témoignage "d'une expression artistique assez débridée qui caractérise la fin de la période gauloise", a précisé Yves Menez, en montrant un cavalier portant lance et bouclier, ou une tête humaine face à un sanglier.
"La découverte de 545 monnaies est exceptionnelle par le nombre, mais aussi parce qu'elle a été faite dans son contexte, et qu'elle jette un jour nouveau sur la connaissance de la Bretagne de la fin de l'âge de Fer",

 

s'est félicité Stéphane Deschamps, du service régional de l'archéologie. Ce trésor, qui représentait une fortune considérable pour l'époque, permet ainsi de "reconsidérer le rôle et l'importance" des Osismes, un peuple gaulois du groupe des Celtes, présents dans une zone couvrant le département du Finistère et l'ouest des Côtes d'Armor.
          La découverte de pièces de monnaie en or en milieu rural de cette époque est rare parce qu'elles "n'étaient pas utilisées au quotidien mais servaient à la thésaurisation ou pour des transactions majeures", selon M. Menez.
          De plus, comme les habitats étaient construits en bois et en terre, il n'en reste, plus de 2.000 ans après, que des trous de fondations, des talus et des fossés. Pour les archéologues, l'exploitation agricole de Laniscat pourrait avoir abrité un manoir ou faire partie des dépendances d'une habitation plus importante, comme en témoigne les nombreux greniers à grains découverts.
"Cette découverte remet en perspective le statut des simples fermes gauloises, avec la mise au jour d'un habitat aristocratique", souligne Michel Ballieux, de l'Inrap.

Une fois nettoyées et étudiées, les pièces seront évaluées par des numismates et présentées au public.

 
       

Découverte d'un trésor de monnaies romaines à Fives (Nord)

           Le lundi 8 septembre 2008, dans la commune de Fives (Nord) un trésor de plus de 1350 pièces de monnaies romaines a été découvert fortuitement sur un chantier réalisé par une société de travaux publics. Les monnaies datent du début du IVème siècle après J.C. et sont en majorité des monnaies de la période de Constantin Ier. Il faudra attendre que la Direction régionale des affaires culturelles restaure et identifie ces monnaies pour connaître les circonstances et les motifs de constitution de ce dépôt.        

 

                                                           Le trésor d'Arpajon

Près de 40.000 pièces de monnaies romaines ont été retrouvées dans un jardin, en région parisienne, près d’Arpajon. Ce trésor a été enterré à une époque économique difficile pour l’Empire. Les explications de Bruno Foucray, conservateur régional de l’archéologie d’Ile-de-France.

Un trésor de pièces de monnaies enfoui au troisième siècle de notre ère a été découvert dans l’Essonne, près d’Arpajon, dans le jardin d’un pavillon. Pas moins de 80 à 90 kilogrammes de pièces avaient été enterrées vers 280-283 (après JC) dans deux jarres de céramiques ventrues, ont expliqué ce matin les archéologues de la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) d’Ile de France.

 


Pour nettoyer les 80 à 90 kg de pièces de cuivre, les archéologues auront besoin d'un traitement de masse. (Service de l'archéologie - Drac Ile-de-France - novembre 2008)

Il s’agit d’une découverte fortuite – et non de fouilles préventives. En effet, les nouveaux propriétaires de la maison avaient lancé des travaux de terrassement dans le jardin. C’est ainsi que la première céramique, contenant au moins 15.000 pièces, a été éventrée. Les services de la Drac ont été prévenus et sont intervenus avec des archéologues de l’Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives). La seconde jarre, mesurant environ 50 cm de haut pour un diamètre maximum de 40 cm, a été prélevée en l’état et sera étudiée méthodiquement en laboratoire.
Au total, les deux céramiques contiendraient 30.000 à 40.000 pièces, essentiellement des pièces de cuivre contenant très peu de métal précieux (moins de 1% d’argent). Les pièces ont été émises entre 260 et 274, estiment les archéologues. Elles datent d’une période économique difficile pour l’Empire gallo-romain, précise Bruno Foucray. «Pour émettre plus de monnaies, l’autorité romaine jouait sur la quantité de métal précieux», explique le conservateur régional de l’archéologie d’Ile-de-France. Une partie du trésor est constitué d’antoniniens, des pièces qui étaient à l’origine frappée en argent mais qui, en ces périodes de crise, contenaient de plus en plus de cuivre, comme celles retrouvées à Arpajon.
Les deux-tiers du trésor sont des monnaies datant des derniers Empereurs gaulois sécessionnistes (entre 264 et 279 ap. JC), et proviennent des ateliers de Trèves et de Cologne. L’autre partie est constituée de monnaies émises par Rome. Certaines pièces sont des imitations, relève Bruno Foucray, signe des besoins en liquidités d’une économie monétisée.
Véritable trésor pour la connaissance archéologique, la cagnotte d’Arpajon est-elle aussi un trésor pour les propriétaires de la maison? En cas de découverte fortuite, la moitié de la valeur revient au propriétaire du terrain, l’autre moitié au découvreur –en l’occurrence ce sont les mêmes. Pour l’économie de l’époque, ces 90 kilos de pièces équivalaient –d’après ce que les archéologues peuvent en voir- à 500 ou 600 grammes d’or, estime Bruno Foucray. Les pièces romaines n’ont pas de cours actuel, seule la valeur numismatique de certaines pièces, celles qui sont cotées par les collectionneurs, peuvent donner de la valeur au trésor.
Pour les archéologues, il est souhaitable que l’Etat ou une collectivité locale se porte acquéreur du trésor d’Arpajon afin de conserver l’intégralité de cet objet d’étude archéologique.


Cécile Dumas
Sciences-et-Avenir.com
28/11/08

       

Les trésors de Marquette*

          Alors que l'on envisageait la construction d'un lotissement sur le site de la Becquerelle à Marquette-Lez-Lille, un étonnant trésor sortit de terre. Soixante-dix-neuf sesterces en cuivre et en bronze datant de la fin du IIe siècle ont été découverts au fond d'un puits. Il est facile de reconnaître les visages de Trajan, d'Antonin le pieux, D'Antonia, de Lucille et de Commode.

 

L'humidité du puits les a conservés intacts au cours des siècles... A terme, ce trésor sera sans doute exposé à l'église Notre-Dame de Lourdes (rue de Lille). Pour l'heure, on peut déjà y admirer les vestiges des fouilles de l'abbaye cistercienne.

Pays du Nord Mai-Juin 2009

* Découverte faite en mars 2009

Le trésor de Pannecé


Cliché H. Neveu-Derotrie, musée départemental Dobrée, Conseil général de Loire-Atlantique – Nantes 

 

          En novembre 2002, deux promeneurs qui longeaient la rivière du Donneau, près de Pannecé (Loire-Atlantique), aperçurent une vingtaine de rondelles vertes, à la surface d’un champ de maïs fraîchement coupé... Ils se mirent alors à gratter le sol et découvrirent deux jarres (photo ci-contre), enterrées au pied d'un mur, contenant plus de 41 000 pièces, soit plus d’une centaine de kilos de métal!
          Les pièces de ce dépôt monétaire dit « trésor de Pannecé II », (parce qu’un autre « trésor » de 80 kg de monnaies de la même époque, soit plus de 30 000 pièces, a déjà été trouvé sur le territoire de cette même commune en 1841) sont toutes du IIIe siècle, frappées au profil de différents empereurs romains : Valérien, Gallien, Quintille, Aurélien, Claude II le Gothique et « gallo-romains » : Postume, Victorin, Tétricus père et Tétricus fils. Ce sont des antoniniens qui proviennent de différents ateliers monétaires : Rome, Milan, Trêves et Cologne, Antioche mais aussi de l’ouest de la Gaule.
          La découverte la plus importante est celle d’un « denier » de Tétricus père, le premier mis au jour dans le Grand Ouest (photo ci-dessous). Ces monnaies, dont on ne connait qu’une douzaine de spécimens au plus pour ce règne, étaient spécialement frappées en vue d’être données en cadeau aux soldats ou aux officiers. Ces contributions d’argent à l’armée, dénommées donativa, étaient généralement liées à l’avènement d’un nouvel empereur.

           Cet exemplaire présente le double intérêt d’être d’un type unique, inconnu jusqu’à présent. Après la mort de l’« empereur gallo-romain » Victorin, Tétricus père, préfet d’Aquitaine, fut acclamé empereur en décembre 271, à Trêves ou à Cologne, par les légions de l’armée romaine qui défendait l’Empire sur le Rhin. En « élisant » empereur ce général originaire d’Aquitaine, l’armée du Rhin se donna un chef pour remédier à l’anarchie militaire et à la grave crise politique qui désorganisait, à Rome, le pouvoir impérial. Elle entendait ainsi défendre l’Empire et maintenir l’ordre du monde romain. Parvenu jusqu’à nous dans son intégralité, le trésor a donné lieu à un traitement scientifique d’une rare qualité, avec nettoyage, inventaire pièce à pièce et microfouille du contenant. La grande jarre à deux anses a été progressivement découpée puis restaurée en maintenant délibérément le souvenir du sciage de sa paroi, nécessaire pour mettre en œuvre la méthode adoptée (photo ci-dessus).

Clichés musée départemental Dobrée,
Conseil général de Loire-Atlantique – Nantes
 

           C’est une première en Europe et probablement au niveau mondial.
          Cette nouvelle méthode d’investigation apportera désormais des informations sur le mode de constitution (accumulation progressive, insertion de sacs dans le contenant, vrac, etc.) lors de la découverte future de dépôts monétaires. Les conclusions seront présentées dans un ouvrage soutenu par la Bibliothèque Nationale de France.
          Dans un premier temps ce trésor, après étude, fut rendu, à ses inventeurs. Mais par la suite, le Conseil Général de Loire-Atlantique décida de l’acheter, et de le confier au musée départemental Dobrée, le préservant ainsi de la dispersion.

       
  25/11/2011      
 

Un trésor monétaire découvert à Langres !

 
 

Un ouvrier travaillant sur le chantier du futur Musée des Lumières à Langres, la ville natale de l'encyclopédiste, a trouvé un magot d'or et d'argent

Beau scoop de l'hebdomadaire La Voix de la Haute-Marne qui a sorti l'affaire mercredi soir. Mais encore plus joli coup pour l'ouvrier qui a fait la découverte. Près de deux mille pièces d'or et d'argent ! C'était le 9 novembre, à Langres (Haute-Marne), la ville natale du chef des encyclopédistes Denis Diderot. Ce charpentier nettoyait des combles. Le chantier de la Maison des Lumières, qui doit s'ouvrir à la mi-2013 dans l'hôtel du Breuil de Saint-Germain, belle bâtisse des XVIe et XVIIIe siècles, commençait à peine.
Derrière des boiseries vermoulues, il trouve une niche. Et, dedans, un sac en toile. Ouvert, il révèle des pièces protégées dans du papier journal. Précisément 1633 en argent et 319 en or. Elles ont toutes été émises entre 1790 et 1840. Si quelques-unes sont autrichiennes et italiennes, la plupart sont françaises. Toutes possèdent une valeur faciale importante pour l'époque, allant de 5 à 20 francs. «Ce n'est pas le trésor du siècle, commente Sabine Bourgey, experte en monnaies à Drouot. Rien à voir avec l'affaire de la rue Mouffetard en 1938 ou la découverte du trésor romain d'Arras en 1922. Mais tout de même.»

Bas de laine 
Mais qui avait constitué ce bas de laine? Sans doute les du Breuil qui ont quitté les lieux depuis 1920.

 

«On est en présence d'un exemple assez représentatif de thésaurisation de la part d'une grande famille bourgeoise de l'époque», avance Olivier Caumont, conservateur des musées de Langres. Pour l'heure, et en attendant une expertise complète, le tout a été mis sous coffre, à la banque.
Caumont n'exclut pas de présenter un jour la trouvaille. Ce serait une des attractions de sa future Maison des Lumières. Les autres seraient bien sûr les précieux manuscrits de Diderot et aussi un plafond peint au début du XVIIe siècle, caractéristique du grand art français. Lui a été découvert il y a quatre mois. Sa restauration, très prometteuse, est en cours.

Sur le marché des métaux précieux, le trésor qui pèse 41 kg d'argent et 1,4 kg d'or pourrait rapporter plus de 90.000 €. Mais bien plus en vente numismatique. «Pour l'or, tout dépend du nombre de 24 livres de la période révolutionnaire. Les 20 et 40 francs battus sous Napoléon et Louis XVIII valent moins. De même que les Charles X. Pour l'argent, les 5 francs valent au minimum 30 € pièce. Tout dépend également de l'état de conservation.»

Quel que soit le produit, selon l'article 716 du Code civil, il ira pour moitié à la ville de Langres, propriétaire des murs, et pour l'autre à l'ouvrier.

 
       

Mercredi 09 Nov. 2011

Découverte d'un trésor de monnaies romaines à l'Isle-Jourdain (Gers)

Trois amphores contenant des milliers de pièces de monnaies en bronze vieilles de 1700 ans, ont été découvertes lors de fouilles dans un champ à L'Isle-Jourdain.
« On savait qu'il y avait quelques débris de tuiles dans ce champ. Alors on est allés se promener là et on a trouvé des pièces en surface », raconte un des deux passionnés d'archéologie à l'origine de la découverte du trésor de L
'Isle-Jourdain, il y a dix jours. Il y en avait environ 250. « ça laissait penser qu'il y avait quelque chose en-dessous. On a averti le SRA et eux, ils se sont chargés de toutes les démarches », poursuit ce Lislois qui souhaite rester anonyme. C'était en début d'année mais le service régional de l'archéologie a attendu le week-end de Toussaint pour fouiller le champ et a rendu publique sa découverte hier. Entretemps, il a contacté l'agriculteur propriétaire du champ, a attendu la récolte du maïs et gardé le secret pour que des « détecteuristes clandestins » ne viennent faire leur marché.
Une découverte extraordinaire

Fin octobre 2011, les archéologues professionnels, rejoints par des membres du Groupe lislois de recherches archéologiques et historiques, ont donc mis au jour trois amphores, deux de 80 cm et une de 40 cm, contenant des milliers de pièces en bronze datant de la fin du IIIe siècle. Elles étaient couchées à moins de 40 cm de profondeur

Deux d'entre elles avaient été éventrées, peut-être par des socs de charrues, ce qui explique la remontée de pièces. Le maire lislois, Alain Tourné, ravi de cette découverte, a assisté à une partie de la fouille. « Qu'elles soient restées là, dans cet état et pas très profond, c'est ce qui m'a le plus surpris. C'est extraordinaire », dit-il. Même sentiment chez les membres du Groupe de recherches qui ont pu participer à la fouille. « C'était inattendu de trouver ça, un dépôt de cette importance, dans trois récipients différents. Un peut-être mais trois », lance son président, Jean-Pierre Cantet.
Le SRA a emporté les amphores dans leur gangue de terre jusqu'à son laboratoire de Toulouse où le tout va être nettoyé, recensé, inventorié. On sait déjà que ces pièces datent des années 290 à 310 et ont été frappées à Rome, Londres, Lyon, Carthage ou Trèves. « Ils en ont au minimum pour trois mois puis ils feront une réunion publique à L'Isle-Jourdain », dit le maire. L'avenir de ce trésor sera négocié entre ses inventeurs, le propriétaire du terrain et l'Etat.
«
C'est une découverte importante dans la mesure où des dépôts de ce nombre-là pour cette période-là ne sont pas fréquents », a dit le conservateur régional de l'archéologie, Michel Vaginay, à l'AFP.
Le Gers en compte pourtant un autre, découvert voilà vingt-six ans à Eauze.
« La commune souhaite ensuite que quelques pièces reviennent et se fassent exposer ici ». (Alain Tourné, maire de L'Isle-Jourdain)


La découverte lisloise pourrait installer encore plus le Gers dans les manuels d'histoire antique. Eauze avait déjà commencé avec ce qui reste une des plus fabuleuses découvertes archéologiques. Le 18 octobre 1985, à la fin d'une fouille de sauvetage, un archéologue et un bénévole avait accroché une masse métallique agglomérée, ce qui allait être le trésor d'Eauze. Il a fallu sept ans pour étudier tout ça. Le trésor est revenu dans sa ville qui lui a ouvert un musée en 1995. Il y avait là plus de 28000 pièces d'argent, quelques-unes de bronze et trois d'or, des lingots d'argent ainsi que des bijoux. On suppose que cette fortune appartenait à un certain Libio et on sait qu'elle a été enfouie en 261, soit quelques décennies avant que soient frappées les pièces découvertes voilà huit jours à l'autre bout du Gers. Or le IIIe siècle est réputé être une période troublée.

       



Découverte d'un trésor de 293 pièces celtes


 

Un trésor composé de 293 pièces de monnaie celtes en argent a été découvert à Füllinsdorf, dans le canton de Bâle (nord-ouest), a annoncé hier le service cantonal d’archéologie. Pour le chef du département de la culture Urs Wütrich, ce trésor est la plus importante découverte archéologique jamais trouvée en Suisse. « C’est la découverte du siècle », selon lui. Les pièces étaient disséminées sur 50 m2, mais elles ont probablement été enterrées ensemble. Les pièces mesurent chacune environ un centimètre de diamètre et pèsent à peine 2 grammes. Ensemble, elles pèsent environ 500 grammes. Les pièces sont exposées temporairement dans un musée de Liestal avant que les scientifiques les reprennent pour les étudier. La plupart des pièces sont des « quinaires de Kaletedou », inspirés par les monnaies romaines, mais plus petits. Originaires de l’est de la France, ces pièces étaient aussi utilisées sur le territoire qui forme la Suisse actuellement. Les pièces découvertes à Füllinsdorf ont été enterrées vers 80 ou 70 avant Jésus-Christ. À l’époque, une ville celte se trouvait à l’emplacement de la ville de Bâle. Il y avait aussi des villages celtes sur ce qui est aujourd’hui Bâle-Campagne.

 Les pièces découvertes à Füllinsdorf
                                Photo Keystone
 
 

 

    

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