Agenda
Documentation
Articles
Contacts et liens
Infonumis

 

              Le but poursuivi ici est de dresser un inventaire des trouvailles monétaires connues, faites sur le territoire du département de l'Oise. Les trésors sont présentés en suivant l'ordre alphabétique des communes. Si plusieurs trésors ont été trouvés dans une même commune, nous les avons classés par ordre chronologique de découverte.
             En cliquant sur l'une des lettres du tableau ci-dessous, vous atteindrez, dans cette page, la première commune dont le nom commence par cette lettre.

 

A B C D E F G H I J L M N O P Q R S T U V W

 
Angicourt (Arrondissement de Clermont)
           
En novembre 1899, en creusant pour construire les fondations du sanatorium, au lieu-dit le Champ de César, on découvrit une amphore de terre cuite contenant environ 5.400 monnaies romaines de bronze, essentiellement des sesterces et quelques "moyens bronzes". 120 pièces furent conservées  au sanatorium, et le reste fut vendu le 13 février 1901.

            Au début de l'année 1900, non loin de ce même sanatorium, un cultivateur exhuma un petit vase contenant une cinquantaine de monnaies romaines en argent en billon: 1 denier fruste du Haut Empire; 5 Gordien III; 6 Philippe, 3 Trajan Dèce, 1 Volusien, 8 Gallien, 4 Salonine, 5 Salonin ( et/ou Valérien II?) et 17 Postume.
Référence: Corpus des trésors monétaires antiques de la France. Tome VIII/2 Picardie. Page 63.

Angivillers (Arrondissement de Clermont)
           
Au début de janvier 1886, un laboureur découvrit un vase contenant environ 1.800 pièces de monnaies romaines, achetées pour la plupart d'entre elles par un boulanger de Montdidier (Somme) qui les revendit 10 centimes pièces. Victor Leblond qui put en examiner 315, identifia des frappes de Philippe, Trajan Dèce, Etruscilla, Trébonien Galle, Valérien, Gallien, Salonine et Postume.
Référence:
Corpus des trésors monétaires antiques de la France. Tome VIII/2 Picardie. Page 64.

Autrêches (Arrondissement de Compiègne)
           
En mai 1891, au lieu-dit le Buisson de Clermont, M. Théophile Rosain, découvrit en labourant,  un vase de terre contenant environ 820 monnaies romaines d'argent et de billon, acquises  en novembre 1891, pour beaucoup d'entre elles, par Albert de Roucy . Un inventaire effectué,  portant sur 811 monnaies, donne la composition suivante:  1 denier d'Antonin; 1 Gordien III; 3 Valérien; 86 Gallien; 7 Salonine; 1 Salonin (ou Valérien II ?); 9 Postume; 2 Marius; 252 Victorin; 242 Tetricus; 102 Tetricus II; 95 Claude II; 1 Quintille; 7 Aurélien; 1 Tacite et 1 Probus.
Référence: Corpus des trésors monétaires antiques de la France. Tome VIII/2 Picardie. Page 64.  
 

Bailleul-sur-Thérain (arrondissement de Beauvais)
           
En 1878, au cours de fouilles effectuées par Isidore Breton sur le Mont César, on découvrit dans des conditions mal établies, un ensemble de 203 monnaies gauloises. D'après Anatole de Barthélemy, qui les examina, cette trouvaille comprenait des monnaies au "personnage courant" des Véliocasses,  ainsi que des TOGIRIX, CRICIRV ET VIRICIV. 
Référence: P.C
. Renet: Fouilles exécutées en 1878 Par M. Isidore Berton; Le Mont César de Bailleul-sur-Thérain. 1879. Bar-le-Duc. Pages 29-52 et planche V

Beauvais (Chef-lieu du département de l'Oise)
      
 Le 16 mai 1887 ,lors d'une séance tenue par la Société Académique de l'Oise,  l'abbé Marsaux présentait deux pièces de monnaies trouvées par M. Martel dans son jardin. Elles n'étaient pas seules, M. Martel en avait découvert plusieurs milliers, enveloppées dans un linge, le tout placé dans un vase de bronze muni d'un couvercle qui céda "sous le poids de la terre". Une première expertise menée à cette époque laissa penser qu'il s'agissait de monnaies des anciens évêques de Beauvais. D'une façon assez inattendue, une partie de ce trésor (476 pièces) fit son apparition sur le marché numismatique lors d'une vente aux enchères organisée à Amiens, par Maitre Frédéric Delobeau, le samedi 20 janvier 2018 et fut finalement préempté par le Musée de l'Oise (MUDO).  
Pour voir la photo de ce lot, cliquez sur cette miniature

        Entre les années 1940 et 1945,  fut découvert, rue Jean de Lignières, à l'angle de la rue Gambetta, dans les ruines d'un petit temple rond, un chaudron tripode contenant un nombre inconnu de monnaies romaines, des sesterces de Domitien à Gordien III. Une partie de ce trésor, soit 251 monnaies, fut confié à M. Collemant qui identifia:  6 Domitien; 23 Trajan ;  58 Hadrien; 6 Sabine; 18 Antonin; 39 Faustine; 40 Marc-Aurèle; 4 Lucius Verus; 6 Lucille; 26 Commode; 1 Didius Julianus; 3 Septime Sévère; 1 Élagabal; 2 Sévère Alexandre; 1 Gordien III. 17 monnaies ne purent être identifiées.
            Ces 251 pièces sont actuellement conservées au Musée départemental de l'Oise,

Référence: Charles Collemant: Trésor des monnaies romaines découvert rue Jean de Lignières à Beauvais en 1948 (Dossier à la Médiathèque centrale de Beauvais)

Trésor de Guénars découvert à Beauvais.
           
Le jeudi 9 février 1950, un entrepreneur de Beauvais, M. Decave, procédait avec six de ses ouvriers et en présence de M. Faucillon, propriétaire du terrain, a des travaux de terrassement rue de la Manufacture Nationale, à une vingtaine de mètres environ de la rue Malherbe. Vers la fin de la matinée, à environ 0,60 mètre de profondeur, fut mise à jour une sorte de marmite à trois pieds, largement échancrée à la partie supérieure et pourvue de deux anses. Le dit récipient paraissait de bronze ou de cuivre et pouvait peser une douzaine de kilos. Une fois que fut enlevée la terre qui en remplissait le dessus, apparut une grande quantité de piécettes très minces, fortement recouvertes d’une patine verdâtre et dont un certain nombre était agglutiné en bloc de deux à dix unités.
          
Le jour même, la marmite et son contenu furent déposés par les inventeurs à la Préfecture de l’Oise, contre attestation délivrée par M. Béreux, archiviste départemental. Par la suite, M. Allain, successeur de M. Béreux aux archives de l’Oise, déposa ce trésor au Cabinet des médailles de la Bibliothèque Nationale où il fut nettoyé et inventorié. Les 2091 pièces qui le composaient, furent identifiées de façon certaine par M. Jean Lafaurie, à l’exception d’une seule, non nettoyée, gardée intacte comme échantillon de la couche d’oxyde.
           
Ce trésor se composait uniquement de Blancs dits Guénars de Charles VI, d’imitations des ducs de Bourgogne et de pièces fausses. Tous les ateliers ouverts à cette époque étaient représentés, sauf Limoges dont les Guénars sont très rares et Lyon (ouvert en décembre 1416). Le tableau de répartition des pièces par atelier, dressé par M. Lafaurie et que nous reproduisons à la fin de cet article, montre bien la prédominance des monnaies issues des ateliers de Tournai et de Paris, importance justifiée non seulement par la proximité de ces ateliers du lieu de la trouvaille, mais encore par la situation privilégiée de ces villes au point de vue monétaire. Tournai sur la frontière, drainait le numéraire venant des Pays-Bas, alors que Paris, la grande ville du royaume, était proche des sources importantes de billon.
           
La date d’enfouissement put être déterminée avec une assez grande précision, compte tenu de l’absence dans ce trésor, d’émissions postérieures à la cinquième, elle-même représentée seulement par trois pièces. L’absence également de monnaies émises par les ateliers de Dijon qui frappa la cinquième émission jusqu’en novembre 1417, de Châlons, Macon et Troyes par Jean sans Peur au nom de Charles VI, incita Jean Lafaurie à placer l’enfouissement du trésor au cours de la période allant de mai 1417 à octobre 1417, date de création de la 6e émission du Guénar du royaume.

           
Fait curieux, ce trésor ne contenait aucune espèce autre que les Guénars : pas de Demi-guénars, que l’on trouve normalement, bien qu’en petit nombre, dans des trésors moins importants, pas de Gros au lis ni de Florettes.
            Après avoir été étudié au Cabinet des médailles, le trésor de Beauvais fut vendu aux enchères publiques à l’Hôtel des ventes de Beauvais par Me Doucet, le 14 octobre 1951. Le Cabinet des médailles put faire, à l’amiable, l’acquisition de pièces importantes. Le Cabinet des médailles de Bruxelles acheta la totalité des pièces de Tournai, sauf quelques spécimens retenus par le Cabinet de France. Les musées de Beauvais et
de Saint-Quentin se portèrent acquéreurs de quelques exemplaires. La vente produisit un total de 170.600 francs (26.000 euro) plus les frais. Le prix le plus élevé (400 francs soit 61 euro) fut atteint par l’exemplaire non nettoyé !

          Répartition par ateliers des 2091 Guénars du trésor de Beauvais

 

Point

 

Ateliers

Émissions

 

Total

1ère

2ème

3ème

4ème

5ème

1err

Crémieu

?

73

 

15

 

88

2ème

Romans

?

98

 

11

 

109

 

3ème

Mirabel

?

7

 

 

 

 
        15

 

 

 

 

Embrun

 

 

8

 

4ème

Montpellier

?

35

 

2

 

37

5ème

Toulouse

?

20

 

2

 

22

6ème

Tours

?

23

 

25

 

48

7ème

Angers

?

37

 

10

 

47

8ème

Poitiers

1

16

 

3

 

20

9ème

La Rochelle

?

23

 

3

 

26

11ème

St.-Pourçain

?

29

 

 

 

29

12ème

Mâcon

?

 

 

 

1

1

13ème

Dijon

?

41

 

4

 

45

14ème

Troyes

?

30

 

 

1

31

15ème

Rouen

?

67

 

34

 

101

16ème

Tournai

79

378

1

210

 

668

17ème

St.-Quentin

?

53

 

70

 

123

18ème

Saint-Lô

 

31

 

11

 

42

19ème

Villeneuve

 

22

 

 

 

22

7ème/8ème

?

 

 

 

1

 

1

12ème/13ème

?

 

37

 

2

 

39

 

Ste Menehould

 

24

 

 

 

  
53

 

Châlons s/M

 

 

 

29

 

 

Paris

?

267

1

113

1

382

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Non nettoyé

 

 

 

 

 

1

 

Faux

 

 

 

 

 

4

 

 

Total

 

169

 

1311

 

2

 

553

 

3

 

 

 

Duché de Bourgogne

 

 

Philippe le Hardi
Jean sans Peur

 

 

 

 

Sans point

Auxonne

12

14

26

1er

Auxonne

 

11

11

2e

St -Laurent

 

11

11

 

 

 
Total

 

12

 

36

 

48

Monnaies fausses 4
Guénar de Charles VI non nettoyé (témoin de l'état de découverte des monnaies) 1

 

Ref :  Revue Numismatique. 5e série. – Tome XIII. - 1951

Blargies  (Arrondissement de Beauvais)
           
En 1857, dans le tome III, partie 2, des Mémoires de la Société Académique de l’Oise M. Ponthieux fit paraître un article faisant état de la découverte il y a quelques mois, par un sieur Lecat, à Secqueville, commune de Blargies, près Formerie, d’environ 200 pièces de monnaies, d’or, d’argent et de billon, françaises et étrangères, et deux bagues en argent, le tout enfermé dans un pot en terre de Savignies qui fut brisé immédiatement. Certaines pièces ayant déjà été dispersées quand M. Ponthieux eut connaissance de ce trésor, l’inventaire qu’il en donne, est malheureusement imprécis: Charles VII (3 Blancs à la couronne, 1 Demi Blanc à la couronne). Louis XI, dauphin (Blanc du Dauphiné). Louis XI, roi de France (1 Écu à la couronne, 10 Gros aux fleurs de lis, nombreux Blancs à la couronne et Blancs au soleil !. Charles VIII (1 Blanc au soleil). Henri VI (2 Demis Noble, 13 Gros à la tête de face frappés à Londres et à Calais). Édouard VII, roi d’Angleterre, 3 Gros à la tête de face frappés à Londres et à Yorck. Jean V ou VI , duc de Bretagne (1 Blanc à la targe échancrée). François II, duc de Bretagne (1 Gros et 1 Blanc à la targe échancrée). Philippe le Bon, duc de Bourgogne 1 Florin et 5 Plaques variées). Charles le Téméraire, duc de Bourgogne (3 Gros, 2 plaques et 1 Demi Plaque). Rupert ou Robert de Bavière, archevêque de Cologne (1 pièce à bas titre en or). Amédée IX, duc de Savoie (4 Blancs)

Note : Nous avons respecté les termes descriptifs employés par M. Ponthieux

Bornel (Arrondissement de Beauvais)
           
En 1985, M. H. Margot découvrit, sous la souche d'un arbre renversée par une tempête, un vase contenant 270 antoniniani: 18 Gallien; 2 Salonine; 3 Postume; 28 Victorin; 154 Tetricus; 47 Tetricus II; 1 imitation; 16 Claude II; 1 Aurélien. Ce trésor, étudié par M. Jouve, a été déposé au Musée Vivenel de Compiègne.
Référence: Corpus des trésors monétaires antiques de la France. Tome VIII/2 Picardie. Page 66

Boulogne-la-Grasse (Arrondissement de Compiègne)
              Boulogne-la-Grasse — Découverte de monnaies françaises —  il  y a quelques jours un manouvrier de Boulogne-la-Grasse (canton de Lassigny), abattait des arbres sur le territoire de cette commune, quand tout à coup, il voit briller, au milieu de la terre qu'il remuait des pièces métalliques bien conservées. Il en compta quatorze, qu'il fit voir en toute hâte à des personnes compétentes, desquelles il a appris que ces pièces sont des monnaies d'argent, aux effigies des rois Henri II, Charles IX et Henri III :une seule était en cuivre.
La bonne conservation de ces monnaies (petit module) les recommande à l'attention des amateurs.
Référence: La Foi Picarde. Semaine religieuse des diocèses de Beauvais-Amiens et Soissons. 1867 Vol III. N° 6. 16 février. Page 136

Brombos (Arrondissement de Beauvais)
           
Dans les derniers jours de septembre 1937, un cultivateur travaillant dans son champ, au lieu dit  "le Clos-Léger", heurta " une sorte de marmite en plomb". Il en retira une masse de deniers et oboles qui, par la suite, furent tous attribués aux  évêques de Beauvais.  Il y en avait plusieurs milliers pesant, au total, 3,5 Kg. Cent quatre-vingt pièces furent données au Chanoine Meister, curé doyen de Grandvilliers, et le reste, soit la presque totalité de la trouvaille, fut acquit, au poids de l'argent, par un avocat parisien. Des 180 pièces, 117 ne purent être identifiées par le chanoine qui n'était pas numismate.  Pour les 63 autres il les attribua de la façon suivante: 27 à Henri de France (1149-1162). 35 à  Barthélemy de Montcornet (1162-1175) et  (peut-être) 1 à Philippe de Dreux (1175-1217).
L'autre partie du trésor, celle acquise par l'avocat parisien, comprenait 3839 pièces. Leur expertise  donna la composition suivante: 111 deniers et 720 oboles au type de Hugues Capet et Hervé - Henri de France (1149-1162): 234 deniers et 810 oboles -  Barthélemy de Montcornet (1162-1175): 1213 deniers - Philippe de Dreux (1175-1217): 227 deniers - deniers incertains (Hervé ou Henri): 222 -  deniers incertains (Barthélemy ou Philippe): 185 - pièces non identifiés: 117.

Références: Général Lhéritier: Revue Numismatique, 5° série, II, 1938, p.XVIII-XX.
                 : Jean Duplessy: Les trésors monétaires médiévaux et modernes découverts en France. Volume 1. Page
41

Bury (Arrondissement de Clermont)
        
 
  En 1810, un vase contenant plus de 400 monnaies romaines en bronze, fut découvert dans le marais de Dury-Saint-Claude.
Référence: Corpus des trésors monétaires antiques de la France. Tome VIII/2 Picardie. Page 66

Catillon-Fumechon (Arrondissement de Clermont).
            
En 1841, découverte de 18 deniers au temple de Louis le Pieux;
Références: Jean Duplessy: Les trésors monétaires médiévaux et modernes découverts en France. Volume 1, n° 74
                
A. Leroy: Notice sur une découverte de monnaies carlovingiennes (commencement du IXe siècle) faite à la ferme de Morvillers. Bulletin de la Société des antiquaires de Picardie ,I , 1841-1845, P. 131-132

C
hamant (Arrondissement de Senlis).
         
En 1897 (ou 1897? ), un dépôt d'au moins 117 monnaies  fut mis à jour à Malgenet dans des circonstances  non connues. Beaucoup plus tard, (vers 19560), M. Durvin (Sté archéologique de Creil) en donna un inventaire partiel (110 monnaies): 1 bronze de Nîmes; 5 Domitien; 4 Nerva;  19 Trajan;  30 Hadrien;  1 Sabine; 1 Aelius César;  12 Antonin; 1 Faustine mère; 6 Marc Aurèle; 9 Faustine II; 3 Lucius Verus (2 douteux); 1 Lucille; 7 Commode; 1 Crispine; 1 Septime Sévère; 1 Julia Domna; 2 Sévère Alexandre; 1 Gordien III (sesterce) et 4 non identifiées.
Référence: Corpus des trésors monétaires antiques de la France. Tome VIII/2 Picardie. Page 67

Chevincourt (Arrondissement de Compiègne).
           
Le 18 mai 1838, on découvrit, à environ 60 centimètres de profondeur, au lieu-dit La Plaine, 35 monnaies romaines en bronze, enfouies sans aucun ordre: 2 "moyens bronzes" de Néron; 1 sesterce d'Antonin et 32 Postume "de tout module" qui entrèrent dans la collection de Crouy , à Compiègne.
Référence: Corpus des trésors monétaires antiques de la France. Tome VIII/2 Picardie. Page 67

 Choisy-au-Bac (Arrondissement de Compiègne).
           
Le 26 octobre 1812, dans une carrière située sur la butte du Châtelet, un ouvrier mit à jour un petit vase contenant 12 deniers d'argent à l'effigie de Faustine. On ne sait ce qu'il advint de cette trouvaille.
Référence: Corpus des trésors monétaires antiques de la France. Tome VIII/2 Picardie. Page 67

            À la fin de 1848 ou au début de 1849, un habitant du village, en creusant un trou pour arracher un arbre, dans le jardin de sa maison donnant sur la place, mit à jour un grand vase de bronze renfermant environ 3000 moyens et petits bronzes de la Tétrarchie jusqu'à Constance II et Magnence. La trouvaille, examinée par M. Du Lac, était composée de monnaies de Dioclétien, Maximien Hercule, Galère, Sévère II, Maximin Daia, Maxence, quelques rares Romulus, Constance Chlore, Hélène, Théodora, Licinius I et II, Constantin et ses fils, Delmace, Constance Galle, Magnence et Décence. Un "moyen bronze" de Faustine jeune, peut-être étranger à la trouvaille, est également signalé. Le vase se trouve actuellement au Musée des Antiquités Nationales à Saint-Germain-en-Laye.
Référence: Corpus des trésors monétaires antiques de la France. Tome VIII/2 Picardie. Pages 67 & 68

              En 1854, 15 ou 16 deniers de Eudes et 2 oboles de Soissons furent trouvés à Choisy-au-Bac dans les déblais d'une cave
Références: Jean Duplessy: Les trésors monétaires médiévaux et modernes découverts en France.
                   Dr. Voillemier: Essai pour servir à l'histoire de monnaies de la ville de Soissons et de ses comtes. Mémoires de la Société des Antiquaires de Picardie, 2e série IX, 1863, p.154, pl..XII, 3 et 3 bis..

            En 1979, au confluent de l'Oise et de l'Aisne, dans des vestiges d'époque romaine, Jean-Claude Blanchet découvrit un dépôt monétaire constitué de 28 monnaies romaines: des antoniniani de Gallien, règne seul (3);  de Salonine (1);   de Claude II (3); de Tetricus I et II (3), 1 double sesterce de Postume  et 17 imitations (2 Divo Claudio, 2 Victorin, 13 Tetricus I et II)
Référence:
Corpus des trésors monétaires antiques de la France. Tome VIII/2 Picardie. Page
68

Clermont (Chef lieu d'arrondissement)
           
En mai 1908, des ouvriers en creusant un chemin dans la propriété de M. Gervais, La Belle-Assise, découvrirent un vase (qui fut brisé) contenant 400 pièces de monnaies impériales en bronze de grand et moyen module. M. Lécornet, directeur de l'usine Gervais, confia le trésor à M. Paul Tremblay qui identifia des exemplaires de Vespasien, de Titus, de Domitien, de Nerva, de Trajan, d'Hadrien, de Sabine, de Faustine mère, de Lucius Verus, de Lucille, de Marc-Aurèle, de Faustine II, de Commode et de Crispine.
Référence: Bulletin de la Société Archéologique et Historique de Clermont de l'Oise. Année 1908. Pages 35 &3 6

Compiègne (Chef lieu d'arrondissement)
           
Le 3 avril 1773, ou quelques jours auparavant, fut découvert, en forêt de Compiègne, lieu-dit la Grande Faisanderie, un petit ensemble de 12 deniers. Dom Grenier qui en décrivit sept d'entre eux reconnut des frappes de Cn. Lucretius Trio; L. Porcius Licinus et Cn. Domitius Ahenobarbus; A. Postumius Albinus; Ti. Claudius; L. Marcius Philippus;  T. Carisius et un denier d'Auguste émis en Espagne. Un bronze de Maximin Tibère a été signalé comme ayant appartenu à cette découverte.
Référence: Corpus des trésors monétaires antiques de la France. Tome VIII/2 Picardie. Page
68  

              Dans le courant de l'année 1877 fut découvert à Compiègne ou dans ses environs,  un trésor de 288 monnaies carolingiennes. L'annonce et la composition de ce trésor ont été faites par M. A de Roucy dans le bulletin de la Société historique de Compiègne, tome VI, 1884. Pour consulter cet article cliquez ici
Référence: Bulletin de la Société historique de Compiègne Tome VI (1884), p. 39-41

.             En novembre 1936, les héritiers de Mme Courbon donnèrent au musée Antoine Vivenel une tirelire en terre vernissée du XIIIe siècle, avec les monnaies qu'elle renfermait, trouvée à Compiègne, 4 rue d'Alger, en 1923. Il s'agit d'un trésor de 85 exemplaires d'argent, enfoui entre 1204 et 1223.
Ce trésor est encore à rechercher dans les collections du musée.

Référence:
Marie-Laure Berdeaux-le-Brazidec : Trésors non répertoriés des XIIIe-XIX siècles découverts dans le département de l’Oise. Cahiers numismatiques. N° 157. septembre 2003.

            En décembre 1926, à la limite sud-sud-ouest de Compiègne, lieu-dit  Le Fond Pernand,  M. Desprez, qui labourait son champ, exhuma un vase en terre cuite contenant 217 antoniniani.  M. Hémery, de Compiègne en dressa l'inventaire suivant: 1 Trébonien Galle; 2 Valérien; 4 Gallien; 3 Salonine; 1 Valérien II; 1 Salonin; 172 Posthume (dont 1 imitation); 3 Marius et 30 Victorin.
Référence: Corpus des trésors monétaires antiques de la France. Tome VIII/2 Picardie. Pages
69-70

             "Près de Compiègne?"  En 2006, 4 deniers de Charles le Chauve du type Gratia Dei rex furent trouvés. 1 de Beauvais (MG* 784), 1 de Rouen (MG 875 v), 1 de Saint-Denis (MG 843) et 1 de Louis II/III de Visé (MG 1227).
Référence: Simon Coupland, A checklist of Carolingian Coin hoards 751-987, Numismatic Chronicle 171 (2011), p.203-256, n°162. 
* MG: K.F.Morrison et H. Grunthal, Carolingian Coinage (New York , 1957)


Creil (Arrondissement de Senlis). [Voir aussi Saint Maximin.]

En 1841, en  démolissant un pan de muraille de l'enceinte de l'ancienne ville, un petit trésor de deniers fut trouvé. Cette découverte est signalée dans l'article du Dr Voillemier : Essai pour servir à l'histoire des monnaies de la ville de Soissons et de ses comtes. Voici l'extrait de cet article relatif à la découverte.
         
Le hasard m'a fait participer à une découverte importante qui fut faite à Creil en 1841, alors qu'on démolissait un pan de muraille de l'enceinte de l'ancienne ville. Le petit trésor dont je n'ai vu qu'une partie se composait de 50 à 60 deniers d'argent allié d'un peu de cuivre, agglutinés fortement et rongés par l'oxyde de cuivre; une partie devenue très friable se brisa sous l'effort employé pour les disjoindre. Cette petite collection se composait de monnaie d'Amiens de la même époque, mais de types différents, de monnaies de Henri 1er frappées à Senlis et peut-être de Robert II et de Hugues Capet. La majeure partie de cette trouvaille, offerte à M. le préfet de l'Oise, fut soustraite à ce magistrat sans que j'aie pu en prendre connaissance. Dans le petit lot qui tomba dans mes mains, se trouva un denier de Soissons qui figure sous le n°8; j'en donnai, dans le temps connaissance à M. le docteur Rigollot, qui le reproduisit dans sa notice.

Référence: mémoire de la Société des Antiquaires de Picardie. Deuxième série. Tome IX. Année 1863. Page 163.

                        En 1986-1987, à proximité de Creil, dans un ancien mur en cours de démolition, on découvrit un petit vase de forme globulaire, en céramique commune, contenant 82 pièces de monnaies de cuivre ou de bronze: 3 pièces de 1 sol Louis XV, datées de 1772;  15 pièces de 1 sol  Louis XV (1783 à 1791); 3 pièces de 12 deniers de Louis XVI (1792); 21 pièces de 2 sols Louis XVI (1791 à 1793)  4 pièces de 2 sols à la balance(1793); 10 pièces de 5 centimes (1797 à 1800); 25 pièces de 1 décime (de 1796 à 1800); 1 skilling de Christian VII (1771) et 11 pièces en argent: 2 écus aux rameaux d'olivier Louis XV (1) et Louis XVI (1); 5 pièces de 1F (1806, 1808, 1809 et 1810); 3 pièces de 2F (an 13, 1811 et 1814) et  1 pièce de 5F (1811). Soit un total de 93 monnaies pour ce modeste trésor.
Référence: Bulletin de la Société d'Études Numismatiques et Archéologique.
N° 95, mars 1988. Pages 368-369.

Crisolles (Arrondissement de Compiègne).
        
   
 En 1938, au milieu de l'automne, un bûcheron qui abattait un vieux chêne, dans le Bois de l'Épinette, au dessus de Crisolles, découvrit ,au pied de l'arbre, un vase (brisé par la cognée) contenant 1500 à 1800 monnaies romaines de bronze, toutes des antoniniani, à l'exception de 3 sesterces de Marc Aurèle, Sévère Alexandre et Postume. Le docteur Colson de Noyon en établit un inventaire par type de revers, soit: 1 Valérien; 26 Gallien; 1 Salonine; 3 Postume; 7 Victorin; 26 Tetricus (dont de nombreuses imitations); 18 Tetricus II (dont de nombreuses imitations); 26 Claude II; 2 Quintille; 1 Probus; 1 Dioclétien (R/ Virtus Augg); 1 Maximien Hercule (R/ Virtus Aug). Les monnaies furent réparties entre les collections Béguery, Colson et Richart.
Référence: Corpus des trésors monétaires antiques de la France. Tome VIII/2 Picardie. Page 70

Cuts (Arrondissement de Compiègne).
           
 
En juin 1998 trois personnes, équipées de détecteur de métaux, découvrirent dans un bois privé 1180 pièces de monnaies frappées sous Hugues Capet et Robert le Pieux. Pour plus de précisions, voyez  "À qui appartient le trésor de Cuts"?

Élincourt-Sainte-Marguerite (Arrondissement de Compiègne).
           
À une date non connue, mais que l'on situe avant 1789, un ouvrier, qui extrayait du grès, dans un bois situé au-dessus du village, mit à jour un vase (qui fut brisé) contenant environ 400 monnaies romaines (des sesterces). Dom Grenier qui put acquérir la presque totalité du trésor, en décrit ou signale 77: 1 Nerva ou Trajean; 8 Hadrien; 1 Sabine; 12 Antonin; 4 Faustine mère (dont 1 ex. de consécration); 15 Marc Aurèle; 9 Faustine II; 2 Lucile; 10 Commode; 2 Didius Julianus et 13²Postume.
Référence: Corpus des trésors monétaires antiques de la France. Tome VIII/2 Picardie. Page 70

Goincourt (Arrondissement de Beauvais.
           
 Dans le courant du mois de février 1878, des enfants qui jouaient près d'une mare découvrir un petit pot qu'ils brisèrent pour voir ce qu'il contenait. Ce pot, en grès de Savignies contenait 123 monnaies anciennes dont voici l'inventaire. Louis VII (2 Deniers de Paris). Philippe Auguste (4 Deniers de Paris, 1 Denier de Montreuil, 7 Deniers d'Arras). Philippe IV le Bel (3 Double Tournois*). Philippe VI de Valois (1 Denier Parisis, 4 Gros au lis, 1 Gros à la queue). Jean le Bon (34 Deniers Parisis, 1 Gros Blanc à la couronne, 11 Gros Blancs fleurdelisés). Charles V ( 21 Blancs au K). Duché de Bretagne: Charles de Blois (1 denier tournois). Comté de Vermandois: Éléonore (1 denier). Comté de Ponthieu: Guillaume III (1 denier). Comté de Flandres: Louis de Crécy (2 Gros au lion). Comté de Hainaut: Marguerite II d'Avesnes (1 Gros ou plaque); Guillaume III (2 Plaques au lion). Comté de Ligny: Waléran II (1 Gros au lion). Comté de Loos: Arnauld d'Oreilhe, sire de Rummen: (2 Esterlings). Angleterre: Édouard II ou Édouard III (21 Esterlings). Écosse: Alexandre III (1 Esterling).
*Ponthieux dit Double Parisis, mais la description qu'il en donne montre qu'il s'agit en fait de Double Tournois (Ciani 218).
Référence: Mémoires de la Société Académique de l’Oise. Tome III, année 1858. Pages 543 à 549. M. Ponthieux: Découvertes de monnaies des XIIe, XIIIe et XIVe siècles .

Grandrû (Arrondissement de Compiègne).
            
Le 31 novembre 1846, au lieu-dit le Cadeau, M. Lesueur, ouvrier carrier, déterra un récipient de terre grise, rempli, selon une évaluation, de huit à neuf mille petites monnaies de bronze d'époque constantinienne.
              Les unes, en très grand nombre, offrent d'un côté la tête casquée de Rome
avec la légende: VRBS ROMA ou VRBS ROM., et de l'autre,  la louve allaitant Remus et Romulus, au dessus de laquelle se trouvent une palme et deux étoiles, ou deux étoiles seulementQuelquefois, il n'y a pas d'exergue de ce côté, mais le plus souvent on y lit: ou PLC. (percussâ Lugduni) ou PTR. (percussâ Treveris) ou SLG. (signata Lugduni ).
              Sur d'autres, aussi très nombreuses,  le droit présente une tête jeune, casquée,
et couronnée de lauriers, avec les épaules couvertes de la cuirasse et supportant un sceptre. Légende: CONTANTINOPOLIS. Au revers l'on voit une Victoire appuyant le pied droit contre une prou de navire, tenant de la main droite un sceptre ou une haste, et s'appuyant de la gauche sur un bouclier. On y lit à l'exergue tantôt PLC., tantôt PTR.
               Quelques pièces assez rares, dont le droit porte la t^te de Rome, casquée, avec les mots
VRBS ROMA, ont pour revers le type précédent, c'est à dire une Victoire appuyant le pied droit contre une prou de vaisseau, etc.
               Sur d'autre médailles qui se sont trouvées encore en nombre considérable, le droit présente la tête de Flavius Julius Valerius Constance, fils de Constantin. Légende: 
CONSTANTIVS NOB. C. (Constantius nobilis Cæsar). On voit au revers, deux soldats tournés l'un vers l'autre, s'appuyant d'une main sur une lance et tenant de l'autre un bouclier: entre eux est placé le labarum ou une enseigne militaire. L'exergue varie beaucoup; la légende porte: GLORIA EXERCITVS.
                 Sur plusieurs monnaies à la tête de Constantin, on retrouve encore ce même revers des deux soldats, tantôt avec le labarum tantôt avec l'enseigne militaire.
                 Ces types sont les principaux, on pourrait en indiquer six ou sept autres avec leurs variétés, mais les médailles qui les offrent sont en très petit nombre.

                  Il ne nous semble pas qu'un inventaire plus précis ait été fait de ce trésor. 260 de ces monnaies furent données au musée diocésain de Beauvais  par M. Falschlünger, curé de Grandrû et M. Thuiller, curé doyen de Guiscard.
Référence: Bulletin de la Commission Archéologique du diocèse de Beauvais. Tome deuxième. 1847. pages 66-68.
               - Marie-Laure Berdeaux-le Brazidec: Découvertes monétaires des sites gallo-romains de la forêt de Compiègne (Oise) et des environs, dans leur contexte archéologiques. Ed. Monique Mergoil. Montagnac. 2003. Pages 425 & suivantes

Hétomesnil (Arrondissement de Beauvais).

            En défonçant un champ, le nommé Laurent, journalier au service de M. Vassel a brisé avec le soc de sa charrue un vase contenant une très grande quantité de monnaies d’Hugues Capet et de l’évêque de Beauvais  Hervé ; ce trésor était composé d’environ 1500 deniers et de 200 oboles aux mêmes types ; presque tous les deniers étaient frustres et les oboles indéchiffrables, ce qui provenait uniquement de la mauvaise fabrication de ces pièces. Elles n’avaient pas circulé , puisqu’elles n’étaient pas mélangées et l’on peut expliquer cet enfouissement de monnaies d’un type unique qu’en supposant que le trésor a été caché là par un voleur qui serait mort sans pouvoir tirer parti de son larcin. Les pièces de cette trouvaille ont été acquises par M. Hoffmann.
Ref: Annuaire de la Société Numismatique. 1867. p. 344

Lachelle (Arrondissement de Compiègne).
           
En 1868, à l'ouest de l'église, au lieu-dit La Grande Couture, en extrayant de la pierre pour la construction d'une route, on découvrit un vase de terre rouge, en forme d'amphore contenant environ 1400 monnaies romaines. A de Roucy dressa  l'inventaire suivant, portant sur 1335 exemplaires. 9 Gordien III; 8 Philippe; 1 Otacilia Severa; 1 Philippe II; 6 Trajan Dèce; 4 Etruscilla; 1 Trébonien Galle; 3 Volusien; 2 Émilien; 29 Valérien; 1 Mariniana; 178 Gallien [38 "en argent" et 140 "petit bronze"]; 38 Salonine [18 "en argent" et 20 "petit bronze"]; 26 Valérien et/ou Salonin; 1 Quiétus; 901 Postume [809 "en argent" et 92"petit bronze"]; 6 Lélien; 16 Marius; 104 Victorin.
Référence: Corpus des trésors monétaires antiques de la France. Tome VIII/2 Picardie. Page 7
2

Lacroix Saint-Ouen (Arrondissement de Compiègne).
           
Sous le Second Empire, un trésor de près de 8.000 petits bronzes d'époque constantinienne, fut découvert, dans des circonstances inconnues, en forêt de Compiègne, au lieu-dit Mont-Chyprès. 7.000 monnaies de ce trésor sont conservées au Musée des Antiquités nationales, à Saint-Germain-en-Laye.
Référence: Corpus des trésors monétaires antiques de la France. Tome VIII/2 Picardie. Page 73

Lassigny (Arrondissement de Compiègne).
         
 
Vers 1975, un trésor monétaire fut mis à jour, et éparpillé, dans un champ, au cours de labours. M. Rapin et M. Jouve récupérèrent 124 pièces.  Deux deniers (Geta et Alexandre Sévère) et 122 antoniniani: 19 Gordien III; 9 Philippe père; 1 Philippe II; 3 Trajan Dèce; 1 Etruscilla; 6 Trébonien Galle; 2 Volusien; 1 Cornelia Supera; 5 Valérien; 3 Gallien, règne conjoint; 4 Salonine règne conjoint; 1 Valérien II; 1 Salonin; 1 Gallien, règne seul et 65 Postume. Ce trésor a été déposé au musée Vivenel de Compiègne.
Référence: Corpus des trésors monétaires antiques de la France. Tome VIII/2 Picardie. Page 73

Longueil-Sainte-Marie (Arrondissement de Compiègne).
           
En 1858, un cultivateur, en arrachant des betteraves, mit à jour un vase en terre noire, contenant 33 statères d'or gaulois. J.B. Voillemier qui examina 24 de ces pièces identifia des "bifaces" et des "unifaces" des Ambiani .
Référence: Corpus des trésors monétaires antiques de la France. Tome VIII/2 Picardie. Page 7
4

Mont-Saint-Adrien (Le) (Arrondissement de Beauvais).
             
Lors de la séance de la Société Académique de l'Oise du 17 mars 1902, M. le docteur Leblond fit état d'une trouvaille de  monnaies, faite au Mont-Saint-Adrien. Il s'agissait de 7 à 800 liards de François 1er réunit on ne sait pourquoi ni comment, à deux jetons de Louis XIII, à une monnaie de 30 deniers de Louis XV datée de 1740, ce qui est vraisemblablement la date de cette cachette inexplicable.
Référence: Comptes rendus des séances de la SAO. Année 1902, page 31.

Morienval (Arrondissement de Senlis).
          
 
Lors de fouilles effectuées en forêt de Compiègne, au canton de la Garenne du Roi, lieu-dit la Carrière du Roi, par A. de Roucy, 3 dépôts monétaires furent découverts.
            Le 28 octobre 1861, fut mis à jour un vase de bronze contenant 1004 deniers, de Néron à Gordien I, répartis de la façon suivante: Néron (2); Galba (2); Othon (1); Vitellius (1); Vespasien (33); Titus (5); Domitien (5); Nerva (7); Trajan (62); Hadrien (117, dont 1 drachme d'Amisus);  Sabine (9); Aelius (3); Antonin (179); Faustine I (73); Marc-Aurèle (188); Faustine II (83); Lucius Verus (37 dont 1 drachme de Carrhes ou Edesse); Lucille (29); Commode (133); Crispine (19); Pertinax (2); Albin (3); Septime Sévère (7); Julia Domna (1); Caracalla (1); Maximin I (1) et Gordien I (1 de qualité fleur de coin).

           En juillet 1865, c'est  un vase de terre grise qui fut trouvés. Il contenait 72 grands bronzes romains (Sesterces) dont voici l'inventaire. 1 Auguste; 1 Titus; 5 Domitien; 8 Trajan; 15 Hadrien; 2  Aelius César; 11 Antonin; 5 Faustine I; 11 Marc-Aurèle; 5 Faustine II; 1 Lucius Verus; 2 Lucille; 4 Commode; 1 Didius Julianus.

            Enfin, en mars 1867, on découvrit un autre vase de terre grise contenant, outre deux bagues, l'une en or l'autre en argent, 141 pièces romaines ainsi réparties:
                    - 64 sesterces de Vespasien (1); Domitien (1); Nerva (2); Trajan (7) Hadrien (13); Aelius César (1); Antonin (10); Faustine mère (1); Marc-Aurèle (11); Faustine II (5); Lucius Verus (1); Lucille (4); Commode (6); Macrin (1).
                     - 78 deniers et antoniniani de Septime Sévère (3); Julia Domna (1); Caracalla (1); Geta (1); Julia Moesa (1); Sévère Alexandre (1); Maximin I (2); Gordien III (26); Philippe I (13); Otacilia (1); Philippe II (2 ); Trajan Dèce (8); Etruscilla (5); Herennius Etruscus (1); Trébonien Galle (5); Volusien (1); Valérien I (2) et Gallien (4)

Référence: Marie-Laure Berdeaux-Le-Brazidec: Découvertes monétaires des sites gallo-romains de la forêt de Compiègne (Oise) et des environs dans leurs contextes archéologiques. Pages 257/259

Morlincourt (Arrondissement de Compiègne).
         
   Le 16 Septembre 1963, un ouvrier qui creusait un regard d'égout, rue du Haut, découvrit à environ 60 cm de profondeur, une poterie contenant 216 monnaies en argent. Ce trésor, confié pour étude au Cabinet des médailles, puis rendu au propriétaire, était composé de 2 monnaies de Louis XIV (une pièce 5 sols et une de 15 deniers) et de 214 monnaies de Louis XV (1/10e d'écu vertugadin; 1/6e d'écu de Navarre; 62 écus aux branches d'olivier; 15 demi écus aux branches d'olivier; 28 cinquièmes d'écu aux branches d'olivier; 19 dixièmes d'écu aux branches d'olivier; 40 écus au bandeau; 2 cinquièmes d'écu au bandeau; 9 dixièmes d'écu au bandeau; 3 cinquièmes d'écu "frustes"; 34 dixièmes d'écu "frustes".
Référence:
Bulletin n° 66 de la Société d'Études Numismatiques et Archéologiques 1980. p. 99-104

Morvillers (Arrondissement de Beauvais).
            
En septembre 1841, découverte dans la cave d'une ferme de Morvillers, au milieu d'ossements humains, de 18 deniers attribués à Louis Le Débonnaire.
Référence:
Bulletin de la Société des Antiquaires de Picardie. Tome 1er 1841-1842. Pages 131-132     

Muirancourt (Arrondissement de Compiègne).
           
Au printemps de 1950, au lieu-dit le Cessier, un jardinier , en bêchant au pied d'un pommier, découvrit 90 monnaies éparpillées parmi les débris d'un vase en céramique gris bleuté. 46 exemplaires purent être examinés par Pierre Bastien qui identifia: 6 Trajan; 12 Hadrien; 1 Antonin César; 4 Antonin Auguste; 3 Faustine mère; 2 Marc-Aurèle César;  8 Marc-Aurèle Auguste; 3 Faustine II; 2 Lucille; 2 Commode; 1 Septime Sévère; 1 Gordien III et 1 Postume.
Référence: Corpus des trésors monétaires antiques de la France. Tome VIII/2 Picardie. Page 76

Néry (Arrondissement de Senlis).
          
En 1977, 146 monnaies romaines en bronze, enfermées dans un seau, en également  en bronze, furent découvertes à la limite de Néry et de Béthisy-Saint-Martin. Cette trouvaille fut confiée pour expertise au Cabinet des Médailles de la BN qui en dressa l'inventaire suivant ,que l'on peut décomposer en deux groupes:

A -  1 Vespasien ; 2 Domitien; 4 Trajan; 16 Hadrien; 8 Antonin; 1 Faustine mère; 2 Faustine II (sous Antonin); 12 Marc-Aurèle; 4 Lucius Verus, 6 Faustine II (sous Marc-Aurèle); 2 Lucille; 3 Marc-Aurèle et Commode; 9 Commode, 1 Divus Antoninus, 1 Crispine; 1 Didius Julianus; 1 Clodius Julianus; 1 Sévère Alexandre; 1 Julia Mamaea; 2 Gordien III et 3 exemplaires illisibles (1 sesterce et 2 As).

B - 65 monnaies de Postume: 7 doubles sesterces, 17 grands bronzes, 23 moyens bronzes et 18 pièces plus petites et de style barbare.
            Ce trésor est conservé au Musée d'Art et d'Archéologie de Senlis.

Référence: Corpus des trésors monétaires antiques de la France. Tome VIII/2 Picardie. Page 76

Noyon (Arrondissement de Compiègne).
         
 
En 1980,  dans la propriété "Florencia", rue des Deux Bornes, M.A. Rapin découvrit un dépôt monétaire composé de 1147deniers et antoniniani.  Michel Amandry, du Cabinet des médailles en dressa l'inventaire suivant: 18 exemplaires émis par Septime Sévère (9 Septime Sévère, 3 Julia Domna, 3 Caracalla, 3 Geta);  11 exemplaires émis par Caracalla (3 Caracalla, 8 Julia Domna); 7 Élagabal;  5 Sévère Alexandre; 12 Maximin; 213 Gordien III; 278 Philippe; 27 Otacilia Severa; 45 Philippe II; 80  Trajan Dèce; 33 Etruscilla; 15 Herennius Etruscus; 3 Hostilien; 4 Divi; 116 Trébonien Galle, 77 Volusien; 3 Émilien; 51 Valérien; 3 Mariniana; 146 Gallien (60 du règne conjoint et 86 du règne seul).
            Ce trésor a été déposé au Musée de Noyon.

Référence: Corpus des trésors monétaires antiques de la France. Tome VIII/2 Picardie. Page 77

Pierrefonds (Arrondissement de Compiègne).  
           
Vers les années 1980,  lieu-dit La Ville des Gaules, des fouilleurs clandestins mirent à jour un trésor monétaire, qui fut récupéré? en partie? par G-P. Woimant en 1990.  Michel Jouve qui en fit l'inventaire identifia un denier de Septime Sévère et 561 sesterces aux effigies de Vespasien (4); Domitien (15); Nerva (6); Trajan (82); Hadrien (148); Sabine (4), Antonin (85); Faustine Mère (36); M. Aurèle César (12) et Auguste (55); Faustine II (32); "Lucius Verus César" (1);  Lucius Verus  (6); Lucille (16); Commode César (2);  Commode Auguste (52); Septime Sévère (4) et Julia Domna (1)
Référence: Corpus des trésors monétaires antiques de la France. Tome VIII/2 Picardie. Page 78          

Pimprez
(Arrondissement de Compiègne).
           
En l’année 2002, un habitant de Pimprez trouva par hasard quelques monnaies dans un terrain entourant sa maison. Il en parla à son neveu qui entreprit des recherches. Recherches fructueuses puisqu’elles aboutirent à la découverte de plusieurs centaines de monnaies ainsi que de plusieurs lingots d’argent. Le trésor fut officiellement déclaré et étudié par Bruno Fourcray conservateur régional de l’archéologie (Île de France) et Christophe Vellet, conservateur au Cabinet des médailles de Paris.
          Les monnaies au nombre de 569 étaient principalement des deniers anglais d’Henri 1er (373 deniers) et d’Etienne de Blois  (71 deniers). Plusieurs d’entre elles étant inédites ou issues d’ateliers rares. Le reste du trésor monétaire était composé exclusivement de monnaies continentales, allemandes, belges, suisses…
           Le tableau ci-dessous en donne un bref inventaire .

Description des monnaies

Nombre d’exemplaires


Henri 1er (1100 à 1135)


Type VIII - North* 864 (vers 1113)

Type X - North 866 (vers 1117)

Type XI - North 867 (vers 1115)

Type XIV - North 870 (vers 1123)

Type XV- North 871 (vers 1125-1135)


1

1

24

33

315
 


Etienne de Blois
(1135-1154)
 


Type 1- North 873 (vers 1135-1145)


72


Monnaies continentales


Évêché de Metz (1103-1115)

Évêché de Liège / Maastricht
(1103-1115)

Archevêché de Trèves (1102-1124)

Henri V pour Trèves (1106-1125)

Archevêché de Mayence (1111-1137)

Abbaye de Quedlinburg (1110-1125)

Gosla

Archevêché de Magdebourg
(1079-1102)

Zurich. Abbaye de Fraumünster (1085-1140)

Incertaines


48

19
 

3

15

1

1

7
 

1


12

13

Total

569

*North Jeffrey James: English hammered coinage
   
             

Photos: Catalogue de la vente Spink

          Les lingots d’argent étaient au nombre de 12. Leur poids variait entre 9,95 grammes et 223,6 grammes, pour un total de  807 grammes. La majorité des monnaies n’étant pas françaises, aucun musée national ne se porta acquéreur de ce trésor. Il fut finalement acheté par la Maison Spink en Angleterre qui, lors d’une vente à Londres le 7 octobre 2004, en dispersa une partie aux feux des enchères ( 75 deniers de Henri 1er , 25 monnaies d’Etienne de Blois et 6 lingots).

Pontpoint (Arrondissement de Senlis) 
           "Au mois d'octobre 1883, en démolissant une vieille maison, voisine de l'abbaye du Montcel, le sieur Macret découvrit 11 monnaies d'or et 12 d'argent renfermées dans un doigt de gant. Ce petit trésor était placé à 3 mètres environ au-dessus du sol, dans une excavation pratiquée dans le corps d'une cheminée. J'ai eu entre les mains toutes les pièces qui composaient cette trouvaille et j'ai été, tout d'abord, frappé de la curieuse variété qu'elles présentaient. On en jugera par la liste suivante
Or: Louis XIII : écu d'or au soleil, frappé à Gênes, — Jeanne et Charles-Quint : 6 écus d'or (espagnols) — Charles-Quint : impérial d'or, frappé en Flandre ; Charles-Quint : écu d'or avec la légende : hispaniarum utrius q.Sicilie rex — Henri VIII d'Angleterre : un angelot — Alphonse II, duc de Ferrare, un écu d'or.   Et un jeton allemand doré

Argent: François Ier : 3 testons dont un à la figure vieillie — Henri II : 5 testons dont : un de 1554 frappé au balancier (Paris); un de 1554 frappé au marteau (Poitiers); un de 1555 frappé au marteau (La Rochelle); un de 1556 frappé au marteau (La Rochelle); un de 1558, frappé au marteau (Toulouse) —  un Philippe frappé en Flandre (1557) et un Philippe II d'Espagne. Et enfin2 monnaies de billon: un blanc à la couronne de Charles VII et un double tournois d'Henri III.

« Toutes ces monnaies sont assez communes; comme on le voit, les monnaies d'or sont de provenance étrangère. Elles eurent cours, en France, jusqu'à l'édit rendu par Henri III, en 1577, qui en prononça le <descri ».
« A quelle période de notre histoire faut-il placer la date où fut cachée cette petite fortune? Très probablement à l'époque des guerres de religion. Pont-Sainte-Maxence avait embrassé le parti des Ligueurs; mais, le 21 juillet 1589, cette ville fut enlevée aux Ligueurs par des troupes venues de Senlis et de Compiègne. Trois ans après, les Ligueurs pillaient l'abbaye du Montcel et les religieuses étaient obligées de se réfugier à Compiègne.
« Si, l'on considère que la maison qui vient de disparaître était située en dehors et très près des murs de Pont-Sainte-Maxence, très près également de l’abbaye du Montcel et du château de Fercamp, qui n’avait pas non plus échappé au pillage et avait même été saccagé, dès 1576, par les reîtres, on est porté à penser que, pendant les événements de cette époque si troublée, le propriétaire avait cherché à mettre à l’abri une partie de sa fortune, que la mort l'empêcha de reprendre.

Référence: Comptes-rendus et Mémoire du Comité archéologique de Senlis. Deuxième série. Tome VIII. Année 1882-1883. Page LXXXIV.  Extrait de la communication faite par M. E. Dupuis dans la séance du 13 décembre 1883: Trouvailles du Montcel.

Porcheux (Arrondissement de Beauvais)
           
En janvier 1840, dans la vallée de l'Aiguillon, près de la Chaussée Brunehaut, on découvrit un petit trésor monétaire de 160 monnaies romaines de billon et de bronze ainsi réparties:  2 Sévère Alexandre; 1 Julia Mamaea; 1 Gordien III; 3 Philippe; 1 Trébonien Galle; 3 Volusien; 8 Valérien; 36 Gallien; 5 Salonine; 2 Salonin (et/ou Valérien II ); 2 Macrin; 36 Postume; 20 Victorin; 28 Claude II; 10 Quintille et 2 Aurélien.
Référence: Corpus des trésors monétaires antiques de la France. Tome VIII/2 Picardie. Page
79

Rocquencourt (Arrondissement de Clermont)
           
Plusieurs décennies avant 1986, on découvrit, à l'occasion de travaux, un vase de bronze renfermant 4913 monnaies (7 deniers et 4906 antoniniani) dont voici l'inventaire dressé par D. Gendre et D. Hollard. 5 Caracalla; 2 Julia Domna; 16 Élagabal; 1 Sévère Alexandre (denier); 3 Maximin (deniers); 7 Pupien et Balbin; 626 Gordien III (dont 3 deniers); 359 Philippe; 66 Otacilia Severa; 79 Philippe II; 170 Trajan Dèce; 40 Etruscilla; 33 Herennius Etruscus ; 14 Hostilien; 8 Divi; 171 Trébonien Galle; 131 Volusien; 14 Émilien; 304 Valérien; 9 Mariniana; 350 Gallien (règne conjoint); 134 Salonine (règne conjoint); 93 Valérien II; 51 Salonin; 56 Gallien (règne seul); 7 Salonine (règne seul) et 2164 Postume (dont 88 imitations).
Référence: Corpus des trésors monétaires antiques de la France. Tome VIII/2 Picardie. Page
79

Rouvroy-les-Merles (Arrondissement de Clermont)
           
En 1951, un bloc d'une centaine de monnaies, agglomérées par l'oxydation, fut découvert. Tout d'abord partagée en deux lots (MM. Souillot et Lefebvre), la trouvaille fut regroupée en 1969 pour étude. Après nettoyage, quelques pièces, de petit module, en trop mauvais état pour être identifiée, furent jetées. J.P. Langlet qui examina les monnaies restantes identifia: 62 antoniniani de Gallien, règne conjoint (1); Valérien II (1); Gallien, règne seul (9); Claude II (9); Divo Claudio (8); Aurélien (2); Tacite (5); Probus (10); Carin (1); Dioclétien (10); Maximien (4); Constance Chlore (1) et Galère (1) - 30 folles de Dioclétien (10); Maximien (5); Constance Chlore (8) et Galère (7) - 2 argentei de Maximien (frappés en 295).

            Deux années plus tard, en 1953, au Mont Câtillon, M. Barthélémy, mit à jour, en labourant, un vase contenant 642 deniers et antoniniani. Cette trouvaille fut confiée au Cabinet des Médailles qui identifia: 74 deniers de Septime Sévère à Gordien III, 384 antoniniani de Gordien III à Gallien (règne seul) et 184 antoniniani de Postume. 
Référence: Corpus des trésors monétaires antiques de la France. Tome VIII/2 Picardie. Pages
79 & 80

Sacy-le-Petit (Arrondissement de Clermont)
           
Un trésor de 341 monnaies d’argent et de billon du règne de Charles VI fut découvert à Sacy-le-Petit vers l’année 1947 (la date exacte n’est pas connue) au cours d’un labour par M. Maugy cultivateur. Ces 341 monnaies se décomposent ainsi : 282 blancs guénars et 45 deniers parisis de Charles VI et 14 blancs de Bourgogne de Jean-sans-Peur.
Référence : Revue archéologique de Picardie n° 3-4 1987 pages 115 à 121

Saint-Crépin-aux-Bois (Arrondissement de Compiègne)
           
En mars 1938, dans le parc d'Offémont, lieu-dit le Champ de Courses, des chasseurs découvrirent un trésor d'environ 1400 monnaies romaines (antoniniani). Une partie seulement de cette découverte fut examinée par  M. Hémery de Compiègne qui identifia: 38 Gallien; 4 Salonine; 2 Postume; 60 Victorin; 700 Tetricus; 190 Tetricus II; 100 Claude II; 1 Aurélien ; 1 Tacite et 70 pièces défectueuses, peut-être des imitations des Tetricus.
Référence: Corpus des trésors monétaires antiques de la France. Tome VIII/2 Picardie. Page
80

Saint Maximin (Arrondissement de Senlis. Canton de Chantilly)
           
Le jeudi 21 mars 1974, près de l’écluse de Creil, rive gauche de l’Oise, sur le territoire de la commune de Saint Maximin dans un champ fraîchement labouré, des élèves d’une classe de CM2 de l’école Jean Biondi de Creil, découvrirent 126 petits bronzes. Ils les confièrent à leur enseignant qui les remit aussitôt à son directeur. Le lendemain, ce dernier informa la société archéologique de Creil qui identifia les pièces comme étant « des antoniniani : quelques Gallien,  quelques Claude II le Goth, mais surtout des empereurs gaulois ». La décision fut alors prise de procéder à des fouilles. Le chantier fut ouvert le 23 mars et quatre jours plus tard, le 27 mars, une première poterie gris noir, « contenant des antoniniani d’argent » fut découverte. Le 29 mars, c’est un « amalgame de terre de pièces, d’oxyde et de fragments fraîchement cassés d’une poterie beige rosé » qui fut mis à jour. C’est de là que provenaient les antoniniani de bronze trouvés par les écoliers. Les fouilles se poursuivirent jusqu’au 7 avril et permirent de découvrir encore 4 antoniniani et un sesterce de Commode apparemment étranger au trésor.
             L’ensemble de la trouvaille fut envoyé au Cabinet des Médailles le 10 décembre 1980 qui nettoya les monnaies et en dressa l’inventaire. 
             La poterie gris noir, la première découverte, contenait  988 antoniniani dont voici la liste. 

Julia Domna

1

Otacilia Severa

43

Divi

3

Gallien

93

Caracalla

2

Philippe II

34

Trébonien Galle

49

Salonine

28

Élagabal

3

Trajan Dèce

71

Volusien

36

Valérien II

25

Balbin

3

Etruscilla

11

Émilien

6

Salonin

8

Gordien III

315

Herenius. Etruscus

6

Valérien

46

Postume

4

Philippe 1er

197

Hostillien

3

Mariniana

1

 

 

           
           
La seconde poterie contenait 1276 antoniniani, auxquels il faut ajouter les 161 trouvés en surface, ce qui représente un total de 1437 exemplaires. En voici le détail.
 

                

Valérien

8

Gallien, règne seul

300

Postume

67

Gallien, règne conjoint

10

Salonine, règne seul

28

Marius

4

Salonine, règne conjoint

4

Claude II

205

Victorin

275

Valérien II

1

Divo Claudio

15

Tetricus

330

Salonin

1

Quintille

22

Tetricus II

164

Quiétus

1

Aurélien

2

 

 

            Les pièces contenues dans le premier vase étaient toutes de bon aloi. À l’inverse, celles du second vase avaient un aspect terne et noirâtre.
            Conformément à la loi, le trésor fut partagé en deux lots ; l’un revenant au propriétaire du terrain et le second à la Direction Régionale des Antiquités de Picardie. Les deux poteries restaurées sont actuellement exposées au Musée Municipal de Creil, ainsi que les monnaies de la  Direction Régionale des Antiquités de Picardie, à l’exception de 6 pièces offertes au Cabinet des médailles. 

            Note: Pour plus de précisions, voir l’article Le Trésor monétaire de l’écluse de Creil par M. Amandry, P. Rigault et P.J. Trombetta  paru dans la revue de la Société Historique de Creil Documents et Recherches n° 127 & 128 janvier avril 1985.

Saint-Sauveur (Arrondissement de Compiègne)
           
Le 18 août 1968, en forêt de Compiègne, en bordure de la route du Hazoy, des membres de la société archéologique de Pierrefonds, découvrirent, lors d'une fouille de sauvetage, un bloc de monnaies agglomérées. Le trésor, composé de 196 antoniniani,  fut confié à M. Jouve qui en dressa l'inventaire suivant: 32 Gordien III; 26 Philippe; 5 Otacilia Severa; 4 Philippe II; 3 Trajan Dèce; 2 Etruscilla; 1 Herennius Etruscus; 10 Trébonien Galle; 6 Volusien; 1 Émilien; 25 Valérien; 1 Mariniana; 35 Gallien; 16 Salonine; 16 Valérien II et 13 Salonin.
Référence: Corpus des trésors monétaires antiques de la France. Tome VIII/2 Picardie. Page
82  

Senlis (Chef-lieu d'arrondissement)
           
Le 20 décembre 1951, un plafond de l’Hôtel du Vermandois, à Senlis, s’étant écroulé, les ouvriers, en retirant les gravas, découvrirent, dans ceux-ci, un tube de plomb, aplati à ses deux extrémités, qu’ils éventrèrent à l'aide d'une pioche. Ce tube contenait 39 pièces d’or. M. Gazeau, maire de Senlis, confia ces monnaies au Cabinet des médailles qui en fit l’inventaire suivant :

Philippe VI  :   Écu d’or, L 262...................................................................................................................................................1
Jean le Bon:   Mouton d’or, L 294..............................................................................................................................................1
Charles V    :   Franc à Pied, L 371...............................;.............................................................................................................1
Charles VI   :   Écu d’or, L 378, sans point d’atelier....................................................................................................................4
                                       - 3è ou 4è émission Toulouse (1), La Rochelle (3), Tournai (1), Saint-Quentin (1), Paris (3)..................9
                                       - 5è émission Embrun (1), Tournai (1)............................................................................................. .....2
                       Mouton d'or, L 400, Saint-Pourçain (1), Paris (3)..................................................................................................4
Charles VII  :   Royal d’or, L 459, Bourges..................................................................................................................................1
Henri VI       :  Salut d’or, L 447a, Paris (5), Saint-Lô (1), Rouen (3), Amiens (1)........................................................................10
                    :  Angelot, L 448, Paris...........................................................................................................................................2
                    : Demi-noble (1422-1425) Brooke 2è éd. pl. 29, 1.....................................................................................................2
 
Jeanne et Wenceslas (1355-1383):    Pieter d’or, de Witte N° 390...............................................................................................1
Edouard III d’Angleterre              :    Demi-noble 4è émission 1360-1369 Grueber 261................................................................1

              Selon M. Jean Lafaurie, auteur de l'article du bulletin de la SFN donné en référence, la date de dissimulation de ce trésor se situerait après 1429, l'émission du Royal de Charles VII débutant à cette période, et sans doute avant 1436.
              Le trésor fut partagé en trois lots
. Un ouvrier vendit immédiatement sa part; un second garda la sienne. Quant au troisième lot, il fut attribué à la ville, propriétaire de l'immeuble. Le maire mit alors les pièces dans son bureau où elles furent dérobées !
Références: Bulletin de la SFN (février 1952)

Cabinet des Médailles: Lettre du maire en date du 2 janvier 1952 donnant des précisions sur le partage.
Nous remercions M. Dhénin Conservateur général à la BNF,  Département des monnaies, qui nous a aimablement communiqué les renseignements concernant ce trésor.

                            vvvvvv

               Le 15 mai 1963, deux ouvriers de la Ville de Senlis, qui faisaient des travaux dans une cave de l'école des filles, rue Bellon, découvrirent, dans un trou à rats, un pot en céramique blanche de 85 mm de haut, d'un diamètre extérieur de 91 mm au sommet et de 66 mm au fond. Ce pot contenait 12 pièces d'or de Louis XVI, 42 monnaies d'argent et de billon françaises et étrangères, 5 jetons d'argent et 1 jeton de cuivre. La pièce la plus récente est un demi-écu frappé à Paris en 1789. La trouvaille fut déposée pour examen au Cabinet des Médailles, par le Musée de Senlis, le 25 mai 1963.
                L'intérêt de ce petit trésor réside non point tant dans les circonstances, classiques, de son enfouissement, vraisemblablement en 1790, sous l'influence conjuguée des troubles révolutionnaires et de l'apparition des assignats que dans sa composition, qui diffère de celle des autres trouvailles de la même période.
                Les trésors de monnaies d'argent (accompagnées ou non de pièces d'or),
enfouis entres 1789 et 1793, que nous connaissons, contiennent tous une forte proportion d'écus et de demi-écus. Ici, nous n'avons qu'un seul demi-écu, et aucun écu; la majeure partie du trésor est constituée de petites pièces divisionnaires en argent (dixièmes d'écus), la plupart extrêmement usées, sinon frustes. L'auteur de l'enfouissement avait-il antérieurement échangé ses écus et demi-écus contre des pièces d'or, plus faciles à conserver et à cacher ? C'est possible, car les douze monnaies d'or sont du type le plus récent, postérieur à la réforme de 1785, tandis que 29 des monnaies d'argent royales et toutes les étrangères sont antérieures à cette date.
                 Ce trésor est également le seul publié de cette période qui comprenne des
monnaies étrangères. Sur douze pièces, toutes de faible valeur, trois sont espagnoles, une hollandaise, huit appartiennent à divers états allemands. Il ne faut toutefois en tirer aucune conclusion économique, car la plus récente d'entre elles, un albus de Hesse-Cassel daté de 1757, est antérieure de 33 ans à l'enfouissement du trésor.
[Jean Duplessy. Le trésor de Senlis (Monnaies françaises et étrangère du XVIIIé siècle) in
Revue numismatique 1964]

Voici l'inventaires des monnaies composant ce trésor

France

Louis XIV  :   Pièce de 10 sols (H. 169), presque fruste, atelier et date illisibles .......................................................................1
                 :  
Pièce divisionnaire d'argent, fruste; on distingue le profil de Louis XIV âgé,  date… 9 (?)..................................1
Louis XV   :   Douzième d'écu vertugadin (H. 30), atelier illisible. 1716.....................................................................................1
                 :  
Cinquième d'écu aux lauriers (H. 52), presque fruste...........................................................................................1
                 :  
Dixième d'écu aux lauriers (H. 53), Tours 1727 et un autre frustre........................................................................2 
                 :
  Cinquième d'écu au bandeau (H. 59), Orléans 1753 et un autre frustre................................................................2
                 :  
Dixième d'écu au bandeau (H. 60), Paris 1765 et un autre pour Montpellier 1766................................................2
Louis XVI  :   Double louis au buste nu (H. 5), Paris 1786 (1) - Limoges 1786 (2) - Montpellier 1786 (1).......................................4
                 : 
 Louis au buste nu (H. 6), Paris 1786 (4) Paris 1787 (2) Paris 1788 (1) Limoges 1786 (1)..........................................8
                 :  
Demi-écu aux lauriers (H.13), paris 1789..............................................................................................................1
                 :
  Cinquième d'écu aux lauriers (H. 14), Paris 1776 (1)  Paris 1778 (1)  Paris 1782 (1)...............................................3
                 :  
Dixième d'écu aux lauriers (H. 15), Paris 1778 (5)  Paris 1779 (1) Paris 1780 (1) Paris 1781 (1) Paris 1782 (1).........9
                 :   Vingtième d'écu aux lauriers, coin de droit de Louis XV (H...,,—, C. 2193),  Paris 1779........................................1

Espagne
      Philippe V, premier règne (1700-1724): Demi-réal, Saragosse 1719.....................................................................................1
      Louis I (janvier-août 1724)                   : Pièce de deux réaux, Madrid 1724 (acquise par le Cabinet des Médailles).............1
      Philippe V, second règne (1724-1746)  : Réal, Madrid 1739..................................................................................................1

Hollande          : Stuiver 1738 (Verkade, pl. 56, 6). 0,71 g...........................................................................................................1

Palatinat          : Jean-Guillaume (1690-1716) - Sixième de thaler 1714.....................................................................................1

Wied Neu-wied : Frédéric-Alexandre (1737-1791) -  Sixième de thaler 1756.............................................................................1

Hesse-Cassel    : Guillaume VIII (1751-1760) - Albus 1757...........................................................................................................1

Brunswick-Lunebourg-Wolfenbüttel : Charles I (1735-1780) - Double dreiling (6 pfennigs) 1747................................................1

Brême              : Groten 1754....................................................................................................................................................1

Prusse              : Frédéric II (1740-1786) - Tiers de thaler, Aurich 1754......................................................................................1

Brandebourg    : Frédéric II (1740-1786) - Vingt-quatrième de thaler, Marienbourg 1753............................................................1

Provinces occidentales de la Prusse   : Frédéric II (1740-1786) - Mariengroschen, Aurich.........................................................1

Non identifiables (entièrement frustes)* : pièces d'argent du module du dixième d'écu............................................................6

Jetons

Gaston d'Orléans:  jeton commémoratif des campagnes à l'île de Ré et à La Rochelle 1627...................................................1
Louis XV : États du Languedoc, 1734.........................................................................................................................................1
Louis XV : Statue équestre à Bordeaux ( cuivre très oxydé).....................................................................................................1
Jetons: écu aux armes de la famille Clautrier : d'azur au sautoir d'or, cantonné de quatre
triangles d argent, sous un heaume lambrequiné Revers: DAT PRETIVM FIRMAMTQVE VICISSIM.,   deux cornes d'abondance entrelacées sous une couronne fermée; à l'exergue. (inédit ?)...................................................................................................................................................2 
Faculté de Médecine de Paris : Stanislas Pourtour Dupetit, 1782..............................................................................................1  

  *Note: Après passage dans un "bain révélateur" composé d'une cuillerée d'eau, d'une cuillerée d'alcool  à 90° et de deux gouttes de teinture d'iode, 3 pièces purent cependant être identifiées. Ce sont:
- Un dixième d'écu aux lauriers, 1727, atelier illisible – un dixième d'écu aux lauriers, Limoges, 172 (6 ?)  et un dixième d'écu aux lauriers, atelier et millésime illisibles.

Références: Revue numismatique 1964 (Pages 196 à 200).
 

vvvvvv

               En 1992, au 4 impasse du Courtillet, M. Durand découvrit, sous la sixième marche d'un escalier, un trésor de 160 bronzes romains (117 sesterces et 43 as/dupondii) dont voici l'inventaire: 1 Vespasien; 2 Titus; 8 Vespasien ou Titus; 9 Domitien; 1 Nerva; 19 Trajan; 45 Hadrien; 2 Sabine; 1 Antonin César; 19 Antonin; 3 Faustine mère; 2 Marc-Aurèle César; 2 Faustine II sous Antonin; 14 Marc-Aurèle; 10 Faustine II sous Marc-Aurèle; 1 Commode César; 1 Lucius Verus; 1 Lucille; 9 Commode Auguste et 10 monnaies non identifiées.
Référence: Corpus des trésors monétaires antiques de la France. Tome VIII/2 Picardie. Page
82

Thérines (Arrondissement de Beauvais)

Découverte de monnaies des évêques de Beauvais à Thérines.
            En l'année 1857 environ (la date exacte de la découverte n'est pas exactement connue), les frères Floury, en creusant un chemin à l'entrée du village de Thérines, canton de Songeons, vers Omécourt, trouvèrent, à environ quarante centimètres au-dessous du sol, une petite masse métallique, de forme cylindrique, enfouie verticalement et composée d'anciennes pièces de monnaies qui avaient été mises en rouleau et que l'oxydation avait rendues adhérentes les unes aux autres. Elles se séparèrent assez facilement.
            Cette découverte resta inconnue jusqu'au 22 janvier 1859, date à laquelle le docteur Anselin, médecin à Songeons, membre titulaire de la Société Académique de l'Oise, fit part à M. Danjou, président de la Société, des diverses circonstances dans lesquelles elle avait eu lieu, en joignant à sa lettre le don gracieux de vingt et une pièces qu'il avait recueillies. En réalité, le nombre des pièces trouvées devait s'élever à plus de quarante. Mais seulement trente-deux d'entre elles purent être examinées par M. N. Ponthieux, auteur de l'article d'où nous tirons ces lignes. Les autres ayant été perdues par les auteurs de la découverte.  Toutes les monnaies identifiées étaient des oboles et des deniers. En voici le détail.

 
Désignation des pièces examinées Denier Obole
Hervé 40e évêque de Beauvais (986? à 998) 2  
Henri de France 55e évêque de Beauvais (1150 à 1162) 2 2
Barthélemy de Montcornet 56e évêque de Beauvais (1162 à 1175) 26  
Total 30 2

 

Gravures extraites des planches accompagnant l'article paru dans le tome IV des
Mémoires de la Société Académique de l'Oise. Année 1859.

Denier de l'évêque Hervé

Denier de l'évêque Henri de France

Obole de l'évêque Henri de France

Denier de l'évêque
Barthélemy de Montcornet


Note
: Pour plus de précisions (descriptions précises des légendes, poids des exemplaires et reproductions de certaines monnaies), on pourra se reporter à l'article de N. Ponthieux: Découverte de monnaies des évêques de Beauvais dans: Mémoires de la Société Académique de l'Oise, tome IV, année 1859.  Pages 221 à 230.  

Thourotte (Arrondissement de Compiègne)

Fin de l’année 1864, début de l’année 1865, la date exacte n’est pas précisée, des ouvriers occupés à des terrassements qui s’exécutaient sur le territoire de Thourotte (Oise), aux abords d’un pont enjambant le canal qui traverse cette commune, trouvèrent une cinquantaine de monnaies. Outre quelques petites monnaies d’argent de Flandre et d’Allemagne, le dépôt monétaire, acquit dans sa presque totalité par Albert de Roucy se composait des pièces suivantes :
 -Denier de Ratbod II, évêque de Noyon (Caron 615)
 -Deniers d’Adalbéron, évêque de Laon.
 -Denier de Saint-Quentin (PA 6685, t III, pl. CLVI, n°2)
 -Denier d’Amiens à la légende PAX (PA 6406, t III, pl. CXLIX, n°8)
 -Denier et obole  de Philippe 1er frappés à Senlis (PA 29 & 30, t I, pl. I, n°18 et 19)
 -Obole de Philippe 1er frappée à Orléans (PA 82, t I, pl. II, n°20)
 -Oboles municipales frappées à Orléans (PA 77 & 78, t I, pl. II, n°18 et 19)
 -Denier de Thibaut 1er, comte de Champagne avec les légendes PETVS IPICOPVS au droit et TRECAS CIVI TEBO au revers (variété de celui publié par Poey d’Avant n° 5943, t. III, pl. CXXXVIII, n°1)
 -Obole de Geffroy II, comte d’Anjou ((PA 1487, t I, pl.XXVIII, n°10)

R
éférence: : Revue Numismatique, tome X, p. 67 à 71, année 1865,

Varesnes (Arrondissement de Compiègne)
           
Vers 1985, à la ferme de Belle Vue; en faisant effectuer des travaux dans un jardin potager, M. Gérard découvrit un vase contenant 572 sesterces, qui furent confiés à Michel Amandry pour étude.
Référence: Corpus des trésors monétaires antiques de la France. Tome VIII/2 Picardie. Page
83

Villeselve (Arrondissement de Compiègne)
 
           
En juillet 1847, en défrichant le bois des Grandes-Beines, situé en partie sur la commune de Villeselve, on mit à découvert les fondations de douze ou quinze maisons qui ont paru à M. le doyen de Guiscard être de construction gallo-romaine. C'est dans un emplacement qui avait servi de cour ou de jardin à l'une de ces maisons que les médailles ont été découvertes. L'on en a trouvé de six à sept cents; elles sont toutes de la grandeur du petit bronze. Plusieurs d'entres elles ont été primitivement couvertes d'une légère feuille d'argent ou d'étain, mais cette espèce d'argenture a disparu en partie, par suite de l'oxydation. Les effigies de ces médailles présentent sont de Gallien, de Salonine, de Postume, de Claude le Gothique, de Tetricus père, de Tetricus fils et de Victorin. 
             
Dix de ces monnaies furent données  au musée diocésain de Beauvais  par M. Thuillier, curé-doyen de Guiscard. Voici la description de cinq d'entre-elles.
              1- tête de Victorin le père, radiée et tournée vers la droite. Légende: IMP. C. VICTORINVS P. F. AUG.    Au revers: le soleil couvert uniquement d'un manteau court qui flotte sur ses épaules, marchant vers la gauche, tenant la mai droite élevée et portant de l'autre un fouet. L'on remarque une étoile en avant. La légende porte: INVICTVS.
               2- tête radiée de Tetricus le père, avec la cuirasse sur les épaules. Légende: IMP. TETRICVS AUG.     Au revers: figure de femme debout, tournée vers la gauche, tenant de chaque main une enseigne militaire. Légende: FIDES  MILITVM
               3- tête radiée de Tetricus le père, les épaules couvertes de la cuirasse sur . Légende: IMP. TETRICVS AUG.    Au revers: figure de femme debout, tournée vers la gauche, tenant de la main droite un long rameau, et de la main gauche une corne d'abondance. Légende: HILARITAS AUG.
               4- tête radiée de Tetricus le père, avec la cuirasse sur les épaules. Légende: IMP. TETRICVS AUG.   Au revers: figure de femme debout, revêtue de la stole, tournée vers la gauche, tenant de la main droite un rameau d'olivier, et s'appuyant de l'autre sur une haste;  Légende: PAX AUG.
                5- tête radiée de Tetricus jeune, le paludament sur les épaules. Légende: PIVESV TETRICVS CAES.   Au revers: figure de femme revêtue de la stole, debout, tournée vers la gauche, tenant une fleur de la main droite, et de l'autre, relevant son vêtement. Légende: SPES AVGG.

Références:
Bulletin de la Commission Archéologique du diocèse de Beauvais. Tome deuxième. 1847. pages 193-195.
                 - Marie-Laure Berdeaux-le Brazidec: Découvertes monétaires des sites gallo-romains de la forêt de Compiègne (Oise) et des environs, dans leur contexte archéologiques. Ed. Monique Mergoil. Montagnac. 2003. Pages 417-420